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Hippisme : le MTC réclame Rs 1,8 milliard à l’État, à la COIREC et à la MPL

  • L’organisateur historique des courses hippiques évoque un complot avec la collaboration de la GRA en faveur de People’s Turf Plc

Le Mauritius Turf Club a logé une réclamation de Rs 1,8 milliard contre l’État, la municipalité de Port-Louis et la COIREC, alléguant une résiliation illégale de contrat, un enrichissement injustifié et une conspiration visant à le déposséder de ses droits et de ses propriétés. Cette action en justice marque une escalade significative dans le différend, opposant le MTC aux autorités mauriciennes.

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Cette action fait suite à ce que le MTC qualifie de cessation forcée de ses activités, qu’il attribue à un complot orchestré par ces entités en collusion avec d’autres acteurs, tout en favorisant l’entrée en scène d’un nouvel organisateur des courses, People’s Turf Plc, soit son élimination  “from the horse racing map of Mauritius”.

Le MTC, qui a plus qu’un bicentenaire d’existence et qui a toujours été étroitement lié au Champ-de-Mars et à l’organisation des courses de chevaux à Maurice, a axé sa réclamation sur la résiliation « illégale » d’un contrat de concession signé avec la municipalité de Port-Louis en 2008. Ce contrat accordait au MTC l’usage exclusif du Champ-de-Mars pour une période de 20 ans. Le MTC affirme avoir investi massivement dans le développement et l’entretien du Champ-de-Mars au fil des années, contribuant ainsi à faire du sport hippique un élément important du patrimoine culturel de l’île.

Le MTC estime avoir essuyé des pertes financières considérables, notamment en termes de revenus locatifs, de la valeur de ses propriétés immobilières et mobilières, ainsi que des investissements dans les infrastructures du Champ-de-Mars.

En ce qui concerne la COIREC, une société créée par le gouvernement peu après la résiliation de la concession, le MTC affirme qu’elle s’est enrichie sans cause aux dépens du MTC. Le MTC accuse la COIREC de tirer profit des infrastructures construites par lui-même, obligeant sa filiale, la MTCSL, à verser des loyers pour utiliser ces installations afin d’organiser des courses. Le MTC réclame également à la COIREC des sommes substantielles pour ces préjudices.

Selon la réclamation déposée par le MTC, le préjudice subi se chiffre à Rs 1 853 570 171, soit

pour l’État et la municipalité de Port-Louis :

•revenus locatifs pour les années 2022-2023 : Rs 290 564 869

  • manque à gagner de revenus locatifs pour la période 2028-2048 : Rs 754 716 521
  • valeur des propriétés immobilières et mobilières : Rs 425 000 000
  • investissements dans les infrastructures entre 2008 et 2022 : Rs 80 000 000
  • pertes sur les recettes de la vente de terrains à Floréal : Rs 100 000 000
  • intérêts pour la période 2022-2032 : Rs 100 000 000 frais de liquidation de la MTCSL : Rs 6 000 000

pour la COIREC :

  • revenus locatifs par réunion de course pour les années 2022-2025 : Rs 97,288,781

Le MTC allègue qu’il y a eu un complot impliquant l’État, la COIREC, la Gambling Regulatory Authority (GRA) et d’autres entités pour éliminer le MTC du paysage hippique mauricien. Le MTC déclare que cette conspiration visait à favoriser l’entrée d’une autre compagnie sans expérience , PTP,  dont le principal propriétaire, Jean-Michel Lee Shim, entretient des liens politiques profonds et des intérêts financiers dans l’industrie des paris, au détriment du MTC et de l’intégrité du sport hippique.

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