La dengue, maladie infectieuse transmise par des moustiques, est devenue, ces dernières semaines, un important sujet de préoccupation pour la santé publique. Elle sévit dans les quatre coins de l’île avec une prédilection pour les zones urbaines. Environ 70 cas actifs de dengue ont été enregistrés dans la région de Port-Louis et ses environs, une vingtaine de cas dans les régions du Nord, 12 cas à Plaines Wilhems et six cas à Rodrigues. Le nombre approximatif de cas actifs s’élève actuellement à 105. Le ministre de la Santé et du Bien-être, Kailesh Jagutpal, a fait cette déclaration le 30 janvier.
Le moustique vecteur se reproduit principalement dans les fûts métalliques, dans les détritus en tous genres et dans d’autres objets accumulant l’eau de pluie. D’où l’inquiétude affichée par les conseillers face à l’incurie des services de voirie qui se traduit par une accumulation de déchets un peu partout à Quatre-Bornes.
Emmanuel Troylukhoa est revenu à la charge en demandant au maire ce qui avait été décidé depuis le Conseil du 20 décembre. Face au nombre conséquent de camions-bennes hors service à la municipalité, ce dernier a soutenu, sans grande conviction, que « huit nouveaux véhicules seront acquis en mars, voire en avril », sous la moue dubitative d’Emmanuel Troylukhoa.
« L’heure n’est plus aux tergiversations car il en va désormais de la santé des citadins, compte tenu de la prolifération de la fièvre dengue. Nou pe zoue ar zot lasante. L’argent ne doit nullement constituer un frein. Lançons un appel d’offres pour s’attacher les services de compagnies privées de ramassage d’ordures sur une base mensuelle. »
L’ancien maire Nagen Mootoosamy a donné du grain à moudre à son collègue en soulignant que « we have new government bodies like Mauri-Facilities, a professional cleaning services company, providing national clean-up campaigns. Talk to them. We may also seek help from other municipalities who will be glad to help us. »
Le maire a acquiescé aux dites propositions et il est même question qu’un emergency procurement soit lancé dans les jours à venir lors d’un Conseil spécial, à la lumière de l’intransigeance affichée par les élus des deux bords.