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Arrestation d’Ivann Bibi au lendemain de sa plainte contre le Premier ministre : Un tournant troublant entre drogue et politique

La matinée du jeudi dernier a été marquée par une descente de la Flying Squad de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) au domicile d’Ivann Smith Bibi, 44 ans, à Vacoas. La perquisition a révélé trois joints et un sachet contenant 8,6 g de cannabis d’une valeur marchande estimée à Rs 3 400. Cette saisie a été suivie par l’arrestationd’Ivan Bibi, qui a été conduit aux Casernes centrales pour interrogatoire. Une arrestation qui suscite des interrogations quant au lien possible avec une plainte déposée la veille par l’activiste contre le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

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Lors de son interrogatoire, Ivan Bibi a catégoriquement refusé de faire toute déclaration en l’absence de son avocat. Plus tard dans la journée, l’ASP Bahadoor a escorté Bibi au tribunal de Curepipe, où des accusations provisoires de possession de cannabis en vue de la distribution et d’obstruction aux policiers ont été portées contre lui. La brigade anti-drogue s’est opposée à la remise en liberté conditionnelle de l’activiste, alléguant un refus d’accès à sa propriété. L’avocat de la défense, Me Anoup Goodary, a contre-argumenté lors d’une audience le vendredi suivant, obtenant la remise en liberté conditionnelle de son client moyennant une caution de Rs 10 000 et une reconnaissance de dette de Rs 30 000. Des conditions strictes ont été imposées, obligeant Ivan Bibi à se présenter chaque semaine au poste de police le plus proche et à être en possession d’un téléphone portable pour être joignable à tout moment.

Dans une déclaration à l’issue de sa libération, Ivann Bibi a clamé son innocence, dénonçant l’affaire comme un complot suivant sa plainte déposée contre le Premier ministre, Pravind Jugnauth. La veille de son arrestation, Ivan Bibi avait en effet accusé Pravind Jugnauth d’infraction à l’Information and Communication Technology Act (ICTA), affirmant que le Premier ministre avait diffusé de fausses informations sur la démission d’un responsable météo lors du passage du cyclone Belal.

Ses avocats, Mes Rama Valayden, Anoop Goodary et Mahen Saulick, ont annoncé leur intention de demander un test ADN sur les substances saisies, mettant en doute la validité des preuves. Ils ont aussi demandé une enquête indépendante et sollicitant expressément que ni la Flying Squad de l’ADSU ni la Special Striking Team (SST) ne soient impliquées dans cette affaire.

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