Chambre d’agriculture : « des champs de légumes filants détruits à 100% »

Un premier bilan de l’impact du passage du cyclone tropical Belal en début de semaine indique des effets catastrophiques dans le secteur des cultures vivrières. C’est ce que fait comprendre la Chambre d’Agriculture, qui a également préféré faire preuve de réserve quant à l’impact sur la prochaine récolte sucrière. Mais aucun doute que les champs des légumes filants ont été détruits à 100%, alors que les cultures sous serre ont également souffert.

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Ainsi, la Chambre d’Agriculture note : « les cultures de pleins champs, plusieurs hectares de carottes prêtes à la récolte, ont été détruites, et pour le peu restant en terre, le trop d’eau les rend impropres à la consommation. Les semences et l’engrais des surfaces récemment plantées en décembre et janvier ont été emportés. Un retard de production sur la carotte est attendu. »

D’autre part, les rafales ont retourné et arraché des lianes et des fleurs des légumes filants, tels que giraumon, Butternut, melon ou melon d’eau. « Certains champs sont détruits à 100%, mais l’impact sur ceux qui restent sera défini dans les jours qui viennent si les lianes reprennent », ajoute la Chambre à ce chapitre.

Pour ce qui est de la laitue, de la pistache, du taro, de la bringelle ou autres légumes, les plantes et plantules sont emportées, couchées ou abîmées, et les prochains jours seront cruciaux pour la survie des plantes et plantules restantes.
Les plantations de bananes et de papayes n’ont pas été épargnées. Certaines bananeraies sont détruites jusqu’à 80%. La région du Sud et du Sud-Est a été fortement impactée. Du côté des fruits, avocats et mangues vertes sont à terre.

D’autre part, les structures métalliques des cultures protégées et des serres, les toits en tôles des stores ou encore des stations de pompage aux champs n’ont pas résisté aux rafales. ENL Agri a enregistré des vents jusqu’à 134 km/h à sa station météo d’Alma, emportant des plastiques, sarlons, filets et autres revêtements utilisés sur les serres et structures de cultures protégées.

Les cultures ont été fortement impactées par les rafales et l’abondance des pluies. La Chambre d’Agriculture note que les principaux légumes impactés sont la laitue à 40%, les tomates et les tomates cerise à 50%.

Pour la canne à sucre, la Chambre d’Agriculture prend soin de différencier entre trois types de champs, soit ceux venant d’être plantés, ceux en repousse – qui avaient été récoltés en 2023 – et les champs en préparation pour les prochaines plantations. Le bilan analyse les répercussions de Belal sur ces différents champs et maintient : « les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’impact des grosses averses sur le lessivage potentiel d’engrais parmi les derniers champs fertilisés. L’impact final dépendra de la météo de ces prochaines semaines. »

Le rapport de la Chambre d’Agriculture avance que « concernant la production vivrière du pays, les impacts sont d’ordre matériel, mais aussi au niveau financier, par la perte directe du potentiel de chiffre d’affaires permettant d’avoir du cash-flow ».

En conclusion, le secteur privé propose qu’un comité de coordination soit instauré au niveau du ministère de l’Agro-industrie et du FAREI pour accompagner la communauté des planteurs qui ont été impactés par le cyclone.

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