La grande rentrée scolaire de 2024 : retour en classe entre stress et bonne humeur

Après deux mois de vacances, écoliers et collégiens retournent en classe ce matin. Hier, c’était l’exercice d’admission pour ceux qui ont changé d’établissement. Il y avait de la joie dans l’air, mais aussi du stress, à la fois pour les parents et les enfants. Dans le cadre de cette nouvelle année scolaire, de nombreux défis devront être relevés, que ce soit sur le plan académique, de la discipline ou encore pour le personnel.
« Je suis très contente de voir de jolis sourires ce matin. » C’est en ces termes que Bettina Shi Shun, la Head Mistress de l’école Bon Secours RCA, à la rue Edith Cavell, Port-Louis, a accueilli ses nouveaux élèves hier matin. La petite assemblée du matin est l’occasion de faire passer des messages importants aux parents et donner quelques consignes. « Comme il fait très chaud en ce moment, prévoyez des vêtements de rechange, des mouchoirs et surtout une bouteille d’eau », dit-elle.
C’est bientôt le moment de se dire au revoir. Les enfants sont appelés un par un et dirigés vers leurs classes respectives. Pour certains, la séparation se passe sans problème. Pour d’autres, c’est beaucoup plus difficile. Sentaine Chaureemootoo, la maman d’Abigaëlle, est rassurée de voir partir sa fille avec un grand sourire. « Je suis quand même un peu stressée. C’est le premier jour et il y a beaucoup d’émotion », confie-t-elle.
Le petit Jaden est tout heureux d’entrer dans la « grande école », après avoir fréquenté une école maternelle de la localité : «Je suis très content de venir à l’école ici, il y a mes amis aussi qui sont là», raconte-t-il.
Pour la maîtresse d’école, Bettina Shi Shun, ce premier jour est synonyme d’une grande organisation pour accueillir les enfants dans les meilleures conditions et répondre aux dernières questions des parents. « Je suis très contente de revoir les enfants et leurs parents. Comme je l’ai dit, il y avait beaucoup de sourires, donc ils sont contents d’être là. J’espère que ce premier jour à l’école primaire sera l’un des plus beaux jours de leur vie », affirme-t-elle.
Une première réunion avec les parents a déjà eu lieu le 8 décembre dernier pour préparer cette rentrée. La maîtresse d’école ajoute : « c’était une rencontre très importante nous permettant de faire connaissance avec les parents, leur communiquer les règlements de l’école et surtout, leur dire ce que nous attendons d’eux. Car nous devons cheminer ensemble pendant six ans.»
L’année scolaire 2024 sera spéciale pour la Notre-Dame du Bon Secours RCA, célébrant ses 170 ans. Une messe est ainsi prévue le 24 mai prochain, de même qu’un spectacle, plus tard dans l’année. Avec 586 élèves à accompagner chaque jour, la tâche s’annonce ardue pour tout le personnel, mais la joie est aussi au rendez-vous. « On dit que le métier devient difficile, mais si on aime ce qu’on fait et qu’on le fait avec passion, on parvient toujours à trouver des solutions aux problèmes. » Son souhait, met-elle en avant, est que cette année scolaire 2024 soit remplie de joie et de bonheur en dépit des challenges.
Au secondaire, l’année scolaire démarre sur une mauvaise note dans les collèges d’État. Des enseignants ont, en effet, appris leur transfert à la veille de la rentrée, soit mardi. C’est la colère et la frustration, devant ce qu’ils considèrent comme un manque flagrant de considération.
L’année 2024 sera aussi marquée par l’introduction de deux nouveaux projets dans le secondaire, la Technology Éducation Stream, comme nouvelle option en Grade 10 et le Bright Up Programme, à l’intention des élèves de l’Extended Programme n’ayant pas réussi le National Certificate of Éducation (NCE). Deux dossiers à suivre et qui pèseront sans doute lourd dans l’évaluation de la réforme éducative enclenchée en 2017.

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Transferts : absence de transparence

Contrairement aux années précédentes, la liste de transfert des enseignants des collèges d’État n’a pas été remise aux représentants syndicaux. Pourtant, ils ont bien participé aux discussions. Ainsi les lettres distribuées à la veille de la rentrée renfermaient des surprises pour certains. Des enseignants ont été ainsi étonnés de voir qu’aucun des collèges qu’ils avaient demandés ne leur a été attribué.
En effet, pour le présent exercice de transfert, les principaux concernés pouvaient indiquer cinq choix. Auparavant, c’était limité à trois. Malgré cela, ils n’ont pas eu l’un des cinq collèges choisis. Ils se demandent ainsi comment cet exercice a été réalisé et déplorent le manque de transparence.
Une moyenne de dix enseignants par collège est concernée par ce transfert. Le classement du personnel pourrait être chamboulé de nouveau, à l’arrivée des recrues, qui se font toujours attendre.

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