Rodrigues – festivités de fin d’année : une pénurie de viande porcine guette les consommateurs

Les festivités de fin d’année risquent de démarrer sur une mauvaise note pour bon nombre de Rodriguais. Car à Rodrigues, les fêtes de fin d’année riment avec  consommation de viande porcine. Le roti koson est d’ailleurs un Must sur presque toutes les tables. Sauf que cette année, beaucoup ne pourront s’en offrir, car le porc se fait rare dans l’île actuellement. Une pénurie fait d’ailleurs grimper les prix ainsi que des produits transformés, comme les fameuses saucisses.

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Ainsi, le porcelet, qui se vendait entre Rs 800 à Rs 1 000 l’unité il y a dix ans, est affiché aujourd’hui à Rs 2 000 ou plus. Donc le prix a doublé. Et dans ces années-là, le prix d’achat d’un cochon sur patte était de Rs 35 le demi-kilo. Et les aliments coûtent également très cher. Car il faut compter entre Rs 1 000 et Rs 1 500 pour un sac d’aliments, selon l’âge de l’animal. Sans compter les efforts qu’il faut fournir avant qu’il n’atteigne la taille adulte pour qu’il puisse être mis sur le marché, soit jusqu’à entre quatre à six mois. Tout cela mis dans la balance, il faut reconnaître que les éleveurs vendaient leurs animaux à perte il y a dix ans. Car les acheteurs et les bouchers imposaient la loi.

Aujourd’hui, la tendance est à l’inverse. Un demi-kilo  de saucisse de porc, qui se vendait à Rs 175 il y a dix ans; coûte aujourd’hui Rs 450. Certains éleveurs vendent leurs cochons adultes à Rs 100 le demi-kilo, allant jusqu’à Rs 110. Ce qui est certain, c’est que si cette tendance se maintient, beaucoup de Rodriguais ne pourront plus se permettre de consommer cette viande.

Ou alors, ce qui risque également de se passer, c’est que ceux qui sont dans la transformation (saucisses, boudins) et qui produisent de la charcuterie, se verront obligés d’importer de la viande de porc de Maurice. Dans ce cas, que se passera-t-il pour les producteurs locaux de porc ? Car au final, les grands perdants seront les éleveurs eux-mêmes.

A cette situation viennent se greffer des cas de vols de bêtes de plus en plus fréquents. Ainsi, un éleveur de la région de Montagne-Goyaves en a perdu plusieurs en une seule nuit. Il semblerait qu’une bande de jeunes fait partie de ce réseau mettant à rude épreuve les efforts des éleveurs.

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