Jeux d’Afrique – du 8 au 23 mars au Ghana : pas de qualification pour les Jeux olympiques de Paris !

C’est une première qui aura une grosse incidence sur le niveau de cette compétition africaine précise Hedley Han, secrétaire général du COM

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Le conflit Union africaine-ACNOA se solde par un divorce avec l’organisme olympique envisageant désormais l’organisation de ses propres Jeux,
mais qui ne sera toutefois pas une simple affaire

La 13e édition des Jeux d’Afrique, reprogrammée pour mars 2024 (8 au 23) à Accra au Ghana, ne sera pas qualificative pour les Jeux olympiques, prévus l’année prochaine toujours, à Paris en France. C’est la décision qui a été annoncée lors du récent séminaire des secrétaires généraux de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) tenu à Mombasa au Kenya, suivant l’interminable conflit avec l’Union africaine (UA). Dans ces conditions, Hedley Han, secrétaire général du Comité olympique mauricien (COM), affirme que c’est le niveau des Jeux africains qui en subira les conséquences. Cela, compte tenu du fait que des athlètes privilégieront des tournois à point.
C’est du reste ce litige datant de mathusalem qui avait forcé le renvoi de ces Jeux, alors initialement prévus en juin-juillet. « L’ACNOA a finalement décidé de se retirer de l’organisation suite à ce litige qui a atteint un point de non-retour. Les Jeux deviennent désormais une affaire purement d’État comme le sont également les Jeux de la Francophonie. Contrairement au passé où c’est l’ACNOA qui organisait avec le soutien de l’UA », déclare Hedley Han.

Ce dernier indique avoir déjà informé le ministère des Sports de la décision depuis le début du mois. « J’ai officiellement fait part de la décision. Le COM laisse donc la responsabilité au ministère des Sports de décider avec les fédérations qui sont ceux qui participeront ou pas à ces Jeux. J’ai même eu une conversation téléphonique avec le Directeur des Sports à ce sujet (Nagalingum Samoo Pillay). Nous ne faisons que suivre la décision de l’ACNOA », déclare Hedley Han.

Dans ces conditions, c’est huit disciplines qui se retrouvent dans une situation très compliquée à quelques mois des Jeux olympiques. Parmi, avance Hedley Han, il y a l’athlétisme, le badminton, le triathlon, le tennis, le tennis de table, la lutte, le cyclisme et la natation. « Ce que je peux dire, c’est que la décision de l’UA aura un effet négatif sur le niveau de la compétition avec des athlètes qui ont déjà signifié leurs intentions de ne pas participer. Ils privilégieront des tournois à points, afin de continuer à espérer compte tenu du fait que les Jeux d’Accra ne leur apporteront aucun point. C’est comme ça et nous les comprenons », fait-il ressortir.

Selon Hedley Han, « il était devenu impossible de travailler avec l’UA et désormais, l’ACNOA envisage d’organiser ses propres Jeux. La décision sera prise lors de la prochaine réunion qui se tiendra l’année prochaine », fait-il remarquer. Toutefois, cette éventuelle démarche pourrait ne pas être bien vue au niveau de l’UA et de ses pays membres surtout.
Comment justement trouver le juste milieu en tenant compte que les fédérations sportives sont soutenues par leurs gouvernements. Forcément, tout porte à croire que l’accouchement des prochains Jeux d’Afrique, signés ACNOA, demeurent pour l’heure très compliqué.

Interrogé à ce sujet, Hedley Han dit effectivement penser que cela pourrait poser problème. « L’éventualité existe réellement. On attendra de voir ce qui se passera à la prochaine réunion de l’ACNOA pour en savoir plus », souligne-t-il. On dira donc qu’avec ou sans l’Union africaine, la pérennité des Jeux d’Afrique est plus que jamais très mal engagée.

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