Constat :« Keeping of condemned foodstuffs with foodstuffs which are fit for human consumption » et confirmation de 12 produits périmés
Le scandale de Legim Pouri Lopital et des produits périmés stockés dans les stores de l’hôpital Jeetoo rebondit. Et ce, à la lumière des conclusions d’un constat des lieux acculant le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal. Cette évaluation a été faite à travers une inspection sanitaire effectuée le jour de la visite surprise des députés du Parti travailliste, Eshan Juman et Shakeel Mohamed, étalant au grand jour de graves manquements dans le stockage des produits alimentaires pour les patients. Le plus grave encore est que ce document a fait l’objet de fuites comme tel a été le cas pour l’Audit of Catering Services. Les officiers de la Santé ayant procédé à une vérification dans le sillage des vidéos des députés de l’opposition, faisant le buzz sur Facebook, ont souligné qu’il y avait un total de 12 produits périmés qui se trouvaient dans ces stores dont certains datant de 2019.
Le rapport d’évaluation sanitaire en date du 30 octobre dernier a été soumis aux Top Guns de la Santé le lendemain. Le premier constat du Principal Health & Food Safety Inspector Jafferkhan qui était sur place avec l’Hospital Administrator, de l’Assistant Manager Procurement and Supply, d’un Procurement Supply Officer et des éléments de la police, confirme qu’il y avait bel et bien des Condemned Foodstuffs ». L’autre observation relevée est la pratique de « keeping of condemned foodstuffs with foodstuffs which are fit for human consumption ».
L’inspection sanitaire a permis aussi de confirmer l’utilisation des Inappropriate Racks, soit des supports inappropriés, pour le stockage des produits alimentaires, la présence de nourritures aussi bien que des Non-Foodstuffs, entreposés à même le sol, dans un état délabré en l’absence de carrelage, des « bad storage practices with indiscriminate keeping of foodstuffs with and no proper rotation of same » aussi bien que des Unserviceable Items ».
Parmi les douze types de produits expirés qui ont été identifiés dans ces stores de l’hôpital, Jeetoo figurent des épices tels que la cardamome, du poivre, les graines de moutarde, des haricots rouges, du lait en poudre pour bébé, des sachets de soja, et des grains secs. Certains de ces produits avaient une date de péremption remontant à 2019.
Pour remédier à ces problèmes d’ordre sanitaire et d’hygiène, le rapport recommande une série d’actions dont la mise en place d’une procédure immédiate pour éliminer les denrées alimentaires expirées, répondant ainsi aux normes sanitaires en vigueur, la mise en place d’une zone distincte clairement délimitée et désignée pour le stockage des denrées alimentaires périmées.
Par ailleurs, des étagères, situées à 300 millimètres au-dessus du sol, doivent être installées pour le stockage des denrées alimentaires, afin de garantir des conditions sanitaires adéquates. Les denrées alimentaires et les produits non alimentaires doivent être placés sur ces étagères pour faciliter le nettoyage. Finalement, des carreaux antidérapants de haute qualité ou une peinture appropriée doivent être appliqués sur le sol.
Dans des milieux concernés, les conclusions de cette inspection sanitaire parviennent difficilement à dédouaner le ministre de la Santé en mauvaise posture face aux critiques faites à son encontre par les députés travaillistes, notamment en ce qui concerne un potentiel « show » pour marquer des points politiques. Les observations formulées par le Principal Health & Food Safety Inspector viennent ainsi mettre en perspective les conditions insalubres dans lesquelles des produits alimentaires étaient stockés dans ces Food Stores avant leur transfert dans les Delivery Stores pour assurer le roulement quotidien de la cuisine de l’hôpital.
« Ki bizin amene ankor pou ki Jagutpal aksepte ki nou pa finn vinn rakont zistwar. Par kont lepep pe trouve ki so bann prop ofisie dan so minister finn trouve dan sa bann store kot nou finn ale la. Li ti bizin ena enn tigit dignite nek aksepte ki ena problem ek pran so responsabilite redres labar. Pli li pe sey defann lindefandab, pli linformasion pe sorti pou etal bann mansonz », fait comprendre Eshan Juman.