Quatre-Bornes – séquestration : la police libère un cuisinier enchaîné dans un dortoir

La police a porté secours à un cuisinier , âgé de 33 ans, qui était enchaîné au premier étage d’un bâtiment à Quatre-Bornes. Samedi matin, l’Information Room de la police a reçu un appel anonyme faisant état d’un cas de séquestration. L’information a été relayée au poste de police de Quatre-Bornes.

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Les policiers se sont dirigés vers un dortoir à l’arrière d’un restaurant. Celui-ci est situé à quelques mètres du poste de police. Les policiers, qui se sont mis à crier au premier étage, ont entendu une voix masculine. Entre-temps, un inconnu quittait les lieux en courant. Les officiers ont préféré se concentrer sur la victime compte tenu de sa sécurité.

C’est dans une pièce qu’ils sont tombés sur le cuisinier – qui avait une main et un pied enchaînés et cadenassés à un lit. La victime a expliqué qu’il travaille pour le restaurant devant le bâtiment et il loge dans ce dortoir depuis février dernier. Il avance que depuis le mardi 14 jusqu’à samedi, son employeur l’aurait enchaîné et séquestré.

Le cuisinier était privé de liberté et c’est une histoire de vengeance qui serait à l’origine de cette séquestration. La victime a aussi indiqué que l’homme ayant pris la fuite à l’arrivée de la police est un Bangladais qui réside avec lui. Le trentenaire portait des blessures aux pieds alors que sa main gauche était enflée.

Ayant pris connaissance de ce cas, plusieurs unités de police ont débarqué dans ce dortoir, dont la Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes et l’Emergency Response Service (ERS). Les policiers n’étaient pas en mesure de libérer la victime et ils ont fait appel aux pompiers pour découper la chaîne. Les éléments du Mauritius Fire & Rescue Service (MFRS) ont dû faire preuve d’une extrême prudence en exécutant cette opération.
Aussitôt libéré, le cuisinier a été conduit dans un centre médical pour des traitements. Une Form 58 lui a été remise. Il n’a pas été placé en observation.

Entre-temps, la CID de Quatre-Bornes a pris possession de la chaîne et des cadenas comme pièces à conviction. À ce stade, elle traite ce cas comme une séquestration. Mais, les limiers souhaitent avant tout vérifier les dires du cuisinier car il paraissait avoir des blessures légères. Il n’était pas non plus déshydraté ou affamé même s’il dit avoir été privé de sa liberté depuis cinq jours.

Le propriétaire de ce commerce sera interpellé sous peu pour des explications. D’ailleurs, la police avait verbalisé le propriétaire pour le délit de Trading without Licence le 15 novembre et il a dû fermer ses portes. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité que cela et la séquestration du cuisinier seraient liés.

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