Meurtre d’Imran Hossenbaccus : Wazeem Fadil Lalloo relâché sous caution

Wazeem Fadil Lalloo, un des accusés dans l’affaire du meurtre d’Imran Hossenbaccus, a été libéré sous caution dans un Ruling rendu par le magistrat Yakrajsingh Ramsohok, siégeant à la Bail & Remand Court (BRC) mardi. Il était accusé de meurtre.
Imran Hossenbaccus, General Worker de la mairie de Port-Louis, âgé de 53 ans, avait été kidnappé le 5 mai dernier par cinq personnes voyageant dans un 4×4 à Vallée-des-Prêtres. On lui reprochait d’avoir épié une femme ou d’avoir commis des gestes obscènes à une fillette. Ces allégations sont remises en cause par les proches de la victime.
Imran Hossenbaccus avait alors été sauvagement battu par ses agresseurs avant d’être ramené chez lui. Il devait cependant rendre l’âme deux jours plus tard à la Clinique du Nord. Les agresseurs faisaient apparemment partie d’un escadron sévissant dans la région, englobant Plaine-Verte, Vallée-des-Prêtres et Vallée-Pitot.
Quatre des cinq suspects ont été jusqu’ici arrêtés, tandis que le dernier est toujours recherché par la police. Wazeem Fadil Lalloo avait pour sa part avoué à la police qu’il était présent durant le rapt et l’agression de la victime, mais qu’il n’avait pas pris part à l’agression.
En Cour, la police avait objecté à sa remise en liberté, vu que l’accusé pouvait interférer avec des témoins et être tenté de prendre la fuite. Le magistrat Ramsohok a pris en compte le fait que l’accusé était le voisin de la victime et que la police craint qu’il cherche à intimider les proches de cette dernière. Il a toutefois rappelé que l’accusé avait été arrêté deux jours après l’agression et qu’il avait eu amplement le temps d’intimider ces témoins potentiels, ce qu’il n’avait pas fait.
Dans son Ruling, le magistrat a pris note que l’accusé avait un domicile, qu’il est marié, qu’il a un enfant de six ans et qu’il est le seul gagne-pain de la famille. Ce qui constitue, selon lui, des liens familiaux solides, ce qui le dissuaderait de toute idée de fuite. Le magistrat a toutefois estimé que des conditions devraient être imposées à l’accusé afin de réduire le risque de fuite.
Le magistrat a également pris en compte que l’accusé s’était volontairement rendu à la police et qu’il avait pleinement coopéré avec les enquêteurs. Qui plus est, il n’y a aucune indication quant au fait que l’enquête soit complétée par la police. De fait, le magistrat a décidé que l’accusé soit remis en liberté conditionnelle. Ce dernier devra donc fournir deux cautions de Rs 150 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 2 millions.
En outre, il devra résider à une adresse fixe, notifiée à la police, et consigner une entrée au poste de police le plus proche de son domicile deux fois par jour. Il sera par ailleurs soumis à un couvre-feu entre 19h et 5h du matin et être en possession d’un téléphone portable en permanence afin que la police puisse le joindre à tout moment. Enfin, il ne devra avoir aucun contact avec tout témoin potentiel dans le cadre de cette affaire.

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