Arvin Boolell :« le Fisheries Bill présenté par le ministre dans la précipitation »

Intervenant après l’Attorney General et ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, Arvin Boolell, chef de file du Labour au Parlement, a affirmé que le Fisheries Bill était attendu depuis longtemps.
Cependant, il considère précipitée la présentation du texte de loi. « Cela est le cas après que la Communauté européenne nous a menacés d’un carton jaune pour des garanties inadéquates dans notre législation pour faire la guerre à la pêche illégale (IUU) », déclare-t-il. Il avance que le régime proposé n’a pas atteint les normes internationales en matière de pêche responsable.

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« Combien de fois les inspecteurs de l’UE n’ont-ils pas attiré l’attention du régime de la DG Affaires maritimes et pêche de l’UE sur la non-application de la réglementation? Un carton jaune a été signalé. Cela aurait signifié une honte et une interdiction restreinte de l’exportation de nos conserves et de nos longes. Nous sommes toujours en zone dangereuse. Le régime est sous la surveillance constante de l’Union européenne depuis 2015 », s’appesantit le député de l’opposition.

Pour le chef de file travailliste, il est regrettable que la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG Mare) de la Commission européenne ait pris le relais et préparé le projet de loi. « Cela équivaut à l’abandon de nos droits de pêche au diktat de la Communauté internationale. Les conclusions du rapport de la DG Mare auraient dû être diffusées et faire l’objet d’un débat étendu à la barre de l’opinion publique avant la mise à jour du projet de loi en une législation complète », plaide-t-il.

Il souligne que la vie des pêcheurs en dépend : « La valeur ajoutée du secteur de la pêche a un potentiel énorme. Celui-ci a un chiffre d’affaires annuel de Rs 17 milliards et 12 000 personnes sont employées directement et indirectement dans le secteur. Il a le potentiel de croître avec une ZEE de 2,3 millions de kilomètres carrés, y compris le plateau continental », faut-il comprendre. L’ancien ministre a aussi évoqué que l’accord entre les Seychelles et Maurice au regard du plateau continental résulte d’un lien diplomatique et politique entre deux États insulaires.

Arvin Boolell a demandé au ministre de revoir et de renégocier les accords de pêche avec l’UE pour s’assurer du débarquement d’une partie des prises à Maurice pour la consommation mauricienne à un prix raisonnable. Une partie du produit de la vente, soit 1 % de toutes les ventes liées aux captures de poisson (1 %), devrait être versée sous forme de taxe au Fonds fiduciaire bleu.

D’autre part, Arvin Boolell est revenu sur l’importance de combattre la pêche illégale dans l’ensemble de la ZEE de Maurice. Il a estimé que le gouvernement doit livrer une guerre contre la pêche illégale avec des récompenses pour le NCG, le FPS et toute personne fournissant des informations sur les activités des braconniers.

Après la saisie du navire et de son chargement vendus aux enchères, 1 % du produit pourrait être versé à la personne qui fournit l’information et le reste au Fonds fiduciaire bleu.

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