Le Club Maurice a bouclé les 11es Jeux des îles de l’océan Indien avec un total de 91 médailles d’or. Deux de moins qu’en 2019, alors pourtant qu’il y avait plus de disciplines au programme des Jeux. Ce que l’on retiendra de cette performance, c’est comme c’est désormais le cas depuis un certain nombre d’années, c’est la vieille garde qui continue à tenir le flambeau, et ce, dans pas mal de disciplines individuelles. En revanche, et comme il fallait s’y attendre, le naufrage annoncé en sports collectifs a bien eu lieu. Le football et les deux sélections nationales de volley-ball ont quand même sauvé l’honneur avec une médaille de bronze chacun. Ce qui n’a pas été le cas en basket-ball et en handball, où les Mauriciens ont reçu une raclée !
Fidèles à leurs habitudes, les athlètes de l’Association mauricienne d’athlétisme ont été exacts au rendez-vous. Et s’il y a bien quelqu’un qui a symbolisé cette moisson de 17 médailles d’or, c’est bien le sprinteur Noa Bibi. Il a d’abord remporté sa toute première médaille sous les couleurs de Maurice au 100m, avant de devenir le roi des Jeux avec deux autres médailles d’or, notamment au 200m, puis au relais 4x100m. Au même titre, les anciens de la sélection ont permis une récolte fructueuse en faisant le boulot. Il ne faut pas non plus oublier nos amis les para-athlètes, avec un total de 10 médailles d’or. Même si c’est quatre de moins qu’en 2019, ils méritent toute notre appréciation.
L’autre gros pourvoyeur de médailles qu’est l’haltérophilie n’a également pas fait dans la dentelle en rapportant 17 médailles d’or. La seule déception aura été le forfait sur blessure du capitaine du Club Maurice masculin, Cédric Coret. Au cas contraire, il ne fait pas l’ombre d’un doute que trois autres médailles d’or se seraient glissées dans l’escarcelle. Les badistes aussi ont réalisé une très belle performance avec cinq médailles d’or décrochées sur les sept possibles. Seuls le double hommes et le double dames leur ont échappé. Rappelons qu’en 2019, quatre médailles d’or avaient été décrochées à Maurice, alors qu’en 2015 à La Réunion, Maurice avait raflé toutes les médailles en jeu.
Les sports de contact n’ont pas fait de cadeau à leurs adversaires. En boxe d’abord, le record de neuf médailles d’or de 2019 a été battu avec cette fois deux médailles de mieux, Richarno Colin réalisant l’exploit de devenir l’unique boxeur des Jeux à remporter quatre médailles d’or et, qui plus est, d’affilée ! Pour sa toute première participation, le kick-boxing a rapporté quatre médailles d’or, alors qu’en judo, quatre médailles d’or ont aussi été remportées, soit une de moins qu’en 2019.
Quant aux cyclistes, ils ont répondu présents, même si la razzia annoncée par la fédération de six médailles d’or n’a pas eu lieu. Reste que Maurice a tout de même dominé cette compétition avec quatre médailles d’or. On retiendra aussi les trois premières places décrochées en taekwondo et les cinq autres en lutte, dont trois chez les garçons et deux chez les filles.
Il ne faut pas non plus oublier la belle performance réalisée par Tessa Ip en natation, qui a décroché, à elle seule, trois des sept médailles d’or obtenues pendant ces Jeux, la Réunion ayant, comme prévu, nettement dominé la compétition. Même la pétanque a sorti la tête hors de l’eau en décrochant une médaille d’or.
Les sports collectifs à la traîne
Il ne fallait certainement pas attendre grand-chose des disciplines collectives mauriciennes engagées à ces Jeux. Si ce n’est un mince espoir sur le football et surtout en volley-ball masculin. Malheureusement, les champions en titre, pourtant facilement vainqueurs de Madagascar en 2019, n’ont jamais été en mesure de hausser le niveau, s’inclinant même 3-0 en demi-finales face à La Réunion. Ils se sont contentés du bronze, tout comme la sélection nationale féminine.
Les footballeurs ont surpris plus d’un sous la houlette du sélectionneur Fidy Rasoanaivo. Toutefois, cette jeune équipe a manqué d’expérience pour passer le cap des demi-finales et aspirer ensuite à la médaille d’or tant convoitée et qui pourtant aurait bien pu être une réalité. Au final, ils se contentent de la médaille de bronze, contrairement à l’argent en 2019.
Si le basket 3×3 a lutté jusqu’au bout pour la médaille de bronze en masculin, ne chutant que lors des dernières secondes, en revanche, on ne peut en dire autant pour ce qui est du 5×5, qui s’est fait marcher dessus. Rien qu’une victoire a été enregistrée (83-63) lors de la phase de poules de la sélection féminine face aux Comores.
Pour ce qui est du handball, n’en parlons même pas. C’est à se demander ce qu’a fait l’Association mauricienne de handball pendant toutes ces années, pour finalement se retrouver avec des vétérans sur le terrain. Certes, l’expérience compte, mais où est la relève ? Peut-être que ceux concernés pourront un jour nous donner la réponse si vraiment ils ont à cœur l’intérêt de la discipline.