Ils étaient 14 au total et finalement, ils seront neuf tireurs à disputer une médaille d’or dans leurs catégories respectives, lors des finales prévues aujourd’hui à partir de 11h (heure de Maurice) à l’amphithéâtre CCI à Ivato. C’est dire que la toute première participation du kick-boxing a été, pour l’heure, une réussite, en attendant mieux à l’issue des finales. Ceux qualifiés hier sont Warren Robertson (-54 kg), Fabrice Bauluck (-57 kg), Emmanuel Dalon (-67 kg) et Alexandre Spéville (-71 kg). À noter que Cedrick Dinally (-51 kg), Stania Rathbone (-52 kg), Annaëlle Coret (-56 kg), la capitaine de la sélection, Mégane Prosper (-60 kg), et Jean-Michel Lisette (-75 kg) ont profité d’un bye pour accéder directement en finale.
C’est Warren Robertson, champion du monde juniors 2018, qui a ouvert la voie aux siens en dominant avec aisance le Malgache Jean-Zores Rakotoniriko (Madagascar). La preuve : le public malgache présent et d’habitude très bruyant lorsqu’un de leurs compatriotes est en action — comme cela avait été le cas lors du combat inaugural — s’était tu, tellement la supériorité du Mauricien était évidente. Les coups ont d’ailleurs plu et les enchaînements pieds-poings ont fait beaucoup de mal à Jean-Zores Rakotoniriko. À tel point que le Malgache a été compté une fois aux deuxième et troisième rounds.
Après ce premier combat, Warren Robertson s’est dit satisfait d’avoir bien entamé la compétition en attendant sa finale de demain. « Nous avons très bien préparé ces Jeux des Iles. Nous sommes confiants et sereins de pouvoir très bien faire. Ce qui est certain, c’est que je suis très heureux d’être présent à Madagascar pour participer à cette grande manifestation sportive régionale », déclare-t-il.
Selon Warren Robertson, il faudra rester très concentré jusqu’à la finale, d’autant que les conditions climatiques à Antananarivo sont quelque peu compliquées en cette période hivernale. « J’ai eu un combat assez dur face à un adversaire coriace. Il n’empêche que je ne me suis pas laissé impressionner et j’ai tout fait pour le mettre en difficulté. Je me suis donné au maximum comme je le fais toujours. Toutefois, j’étais un peu fatigué, somme toute en raison de l’altitude, d’où la décision, à un moment du combat, de gérer, vu que j’avais de l’avance », explique-t-il.
Le ton donné, l’expérimenté Fabrice Bauluck a enchaîné par une victoire face au Réunionnais Quentin Refesse chez les moins de 57 kg. Il n’empêche qu’il n’est pas totalement satisfait de sa boxe, même s’il savait qu’il avait l’avantage pendant tout le combat. « Je suis monté sur le ring avec un but très précis qui était de boxer avec aisance et beaucoup de fluidité. Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint puisqu’il m’a justement manqué cette fluidité au niveau des frappes, notamment pour ce qui est des pieds. Je n’ai pas été assez efficace et précis dans mes échanges », fait-il ressortir.
Fabrice Bauluck avance que la récupération sera très importante en marge des finales de ce matin. « J’ai pu avoir une idée globale sur mon état de forme avant d’aller aux Mondiaux (en septembre au Portugal). Il y a eu des manquements et à moi maintenant de rectifier certaines choses dès la finale de demain (aujourd’hui). Je vais essayer de m’améliorer afin d’être dans les meilleures conditions qui soit pour faire honneur au pays », souligne-t-il.
À noter que ceux qui n’ont pas passé le cap des demi-finales sont Ryley Jude (-60 kg), Jean-Michel Lisette (-63.5 kg), Nellia Marjolin (-48 kg dames), Béatrice Lallchand (-71 kg) et Jérémy Rabais (-81 kg).