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JIOI : À l’entrée du stade Barea pour l’ouverture : Bousculade meurtrière!

À hier soir, au moins 12 victimes, dont neuf enfants et 104 blessés, y compris dix grièvement Le président Rajoelina : « Nous sommes 50 000 dans le stade. Mais un événement tragique est survenu, car il y a eu des bousculades. Il y a eu des blessés et des morts à l'entrée »

La cérémonie d’ouverture des 11es Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI), à Madagascar, s’annonçait grandiose, avec un spectacle d’une durée de trois heures. Mais une bousculade meurtrière à l’entrée du stade Barea, à Antananarivo, au moment où était donné le coup d’envoi de ces Jeux, faisait hier soir 12 victimes, dont 9 enfants, et 104 blessés, dont une dizaine grièvement. C’était le bilan hier soir, et sans que cela ne perturbe le déroulement de la cérémonie de l’allumage de la flamme des JIOI. Mais au stade, où étaient massés quelque 50 000 spectateurs, petit à petit, au cours de la soirée, la fièvre de cette fête de la fraternité des îles de l’océan Indien allait s’estomper. Et à ce matin, les autorités malgaches, avec le Premier ministre, Christian Ntsay, ayant passé la soirée à l’hôpital de la capitale, il n’est pas à écarter que le bilan, déjà grave, puisse s’alourdir.

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Et à l’intérieur du stade Barea, rien ne présageait les événements dramatiques à l’une des entrées de ce complexe, pris d’assaut par le public très tôt. Toutefois, dès 19h30, les premières images de la bousculade tournaient en boucle sur les réseaux sociaux, avec notamment des enregistrements tournés par des journalistes de Midi-Madagascar. Des ambulances et autres véhicules transportaient les blessés à l’hôpital, des éléments de la Croix Rouge et autres secouristes tentant de ranimer ceux qui s’étaient évanouis. Et encore plus tragiques, des enfants inanimés sur l’asphalte aux abords du stade.

Dans un premier temps, le Premier ministre malgache devait confirmer qu’au moins 12 personnes avaient été tuées, dont neuf enfants. Le nombre de blessés se situait entre 80 et 104, selon les sources d’information dans la capitale. Mais le moment de choc au stade devait intervenir lors de l’intervention du président malgache, Andry Rajoelina, qui a appelé à une minute de silence pour saluer la mémoire des victimes.

« Nous sommes environ 50 000 à être présents dans le stade. Mais un événement tragique est survenu car il y a eu des bousculades. Il y a eu des blessés et des morts à l’entrée », a déclaré le président malgache. Cela n’a pas pour autant arrêté le spectacle, même si au fond de chacun de ceux présents le coeur n’y était plus.

Ainsi, le centre d’intérêt s’était déplacé du stade Barea à l’enceinte de l’hôpital Joseph

Ravohangy Andrianavalona. Plusieurs centaines de personnes s’y trouvaient pour s’enquérir de la situation concernant les victimes et blessés. Le Premier ministre malgache, qui a annoncé une enquête, s’est rendu au chevet des blessés.

Aux abords de l’hôpital, des familles pleurent leurs enfants victimes de la bousculade. « J’ai perdu mon enfant », pleure une mère, en malgache, en ajoutant : « Mon enfant n’était pas malade quand elle est sortie de la maison, et voilà que je trouve sa dépouille ici. »
Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien à partir des réseaux sociaux et de ses représentants sur place indiquent que la bousculade s’est produite à l’une des entrées du stade, alors que le public s’y rendait pour assister à la cérémonie d’ouverture des 11es Jeux des Îles. Dans un premier temps, les blessés avaient été transportés en urgence à l’hôpital, où ils sont actuellement pris en charge. Les secours et les forces de police sont déployés sur place. À l’extérieur du stade, la foule a mis du temps à se disperser. Plusieurs centaines de personnes ont été prises dans la bousculade. Une fois le calme revenu, les personnes ont dû récupérer leurs chaussures et leurs effets personnels éparpillés sur le sol.

Selon Orange Actu.mg, la police malgache n’aurait pas réussi à contenir la foule – qui voulait à tout prix accéder à l’intérieur du stade. En principe, les autorités malgaches avaient prié les spectateurs de rester chez eux, car le stade était plein près d’une heure avant le début de la cérémonie.

Très probablement, ce n’est que ce matin que Madagascar, de même que les autres îles de l’océan Indien participant à ces 11es Jeux des Îles de l’océan Indien, prendront la mesure du drame, qui s’est joué en l’espace d’un clin d’oeil. À tard hier soir, les équipes de la Croix-Rouge mobilisées sur le terrain affirmaient que le bilan pourrait grimper. « Il y avait beaucoup de monde à l’entrée, ce qui a déclenché une bousculade », devait expliquer à l’AFP Antsa Mirado, un responsable de la communication.

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