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JIOI -Volleyball féminin : Le titre, après 30 ans de disette ?

Melchior Miniopoo et Vanessa Chellumben, respectivement sélectionneur et capitaine de la sélection féminine mauricienne de volleyball, sont catégoriques. L’objectif est de « remporter la médaille d’or en terre malgache lors de cette onzième édition des JIOI », 30 ans après le dernier titre remporté par la génération dorée des joueuses entraînées par Christian Marty et Fayzal Bundhun. 30 ans de disette, ça commence à faire beaucoup, et Melchior Miniopoo en est parfaitement conscient, d’où son appel à l’union sacrée, hier, au tout premier entraînement des volleyeuses, sous la supervision du DTN, Zoran Kovacic, au gymnase Father Pedro à Tana.

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Nous sommes le 29 août 1993 aux Seychelles. Les volleyeuses de la sélection féminine de Maurice, composée de Marjorie Nadal, Nathalie Ramen, Prisca Seerungen et Stéphanie Elmire, entre autres, exultent ! À l’issue d’un troisième set remporté face Madagascar, lors de cette finale des JIOI, la première médaille d’or de l’histoire pour le volleyball féminin mauricien à ce rendez-vous des îles. Très peu de gens, à l’époque, auraient parié que, 30 ans plus tard, cette finale remportée face aux représentantes de la Grande île serait l’unique titre glané par le volleyball féminin mauricien, compte tenu de la myriade de joueuses pétries de talent qui ont émergé durant ce long laps de temps.

Zoran Kovacic et Melchior Miniopoo auront ainsi la lourde tâche de vaincre le signe indien, et force est de constater qu’ils n’ont pas fait dans la dentelle, hier, en soumettant les joueuses à deux heures d’entraînement intensif sous les yeux d’enfants d’un des bidonvilles de Tana, massés dans les gradins. « Certes, on a attendu 3h à l’aéroport avant de bénéficier d’un moyen de transport pour rejoindre notre hôtel, puis on a découvert, en rentrant, qu’il manquait des repas pour les filles. C’était pénible, mais rien ne pourra nous détourner de notre but ultime de décrocher la médaille d’or. Du coup, la première séance d’entraînement était dure, mais c’est le prix à payer pour réussir », confie la capitaine de l’équipe, Vanessa Chellumben, qui ajoute que « la cruelle défaite en demi-finale en 2019 nous a fait gagner en maturité. Nous sommes mentalement prêtes cette fois pour rectifier le tir. »

Melchior Miniopoo abonde dans le même sens : « Peu importent les aléas auxquels nous sommes confrontés, il est hors de question de jouer les défaitistes. On a longuement analysé ce qui n’a pas marché en 2019, et grâce à ce groupe solide et mature qu’on a, il n’y a pas lieu de nous cacher. L’objectif est de remporter la médaille d’or. »

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