La People’s Turf PLC(PTP) par le biais de son Chief Executive Officer, Khulwant Kumar Ubheeram, a consigné une Precautionary Measure à la police, hier. Il attire l’attention des autorités policières sur ce qu’il estime être des “fautes professionnelles” de la part du Mauritius Turf Club (MTC). Il déclare que le jour des courses, organisées par la PTP, le MTC loue ses loges aux membres du public. Certains de ces membres sont contre la PTP et se rendent au Champ-de-Mars pour insulter les employés de la PTP. Il les accuse même de lancer des projectiles, notamment des bouteilles, sur les préposés de la PTP, les empêchant de travailler.
Le CEO de PTP dit qu’il sera reconnaissant à la police si elle pouvait vérifier les éléments suivants :
le MTC a-t-il le permis requis des autorités pour louer ses loges le jour des courses ?
le bâtiment du MTC possède-t-il un certificat d’incendie valide ?
(le MTC a-t-il un certificat d’un ingénieur en structure pour certifier si le bâtiment du MTC est sécuritaire pour le public ?
(4) Quelles sont les mesures de sécurité prises par le MTC pour louer ses salons au public ?
Khulwant Kumar Ubheeram ajoute que le bâtiment du MTC pose de sérieux problèmes de sécurité à la PTP dans l’organisation des courses et il dit avoir fait cette déclaration par mesure de précaution et pour toute mesure qui se révélerait nécessaire dans le futur.
Suite à cette Precautionary Measure, et non une plainte, Le-Mauricien est en mesure de confirmer que la police s’est empressée à prendre cette affaire en main et s’est même rendu au siège du MTC. La rapidité avec laquelle la police s’y est rendue hier a choqué les dirigeants du MTC – qui se demandent comment la police pouvait faire autant de zèle d’une simple mesure de precaution et non d’une plainte formelle.
Au MTC, on dit s’attendre à tout de la part du PTP, qui semble avoir une haine obsessionnelle à l’égard du club, qui a été contraint de se retirer de l’organisation des courses pour lui faire la place suite aux manigances de la COIREC et de la GRA de Dev Bheekarry.
La politique à deux vitesses de la police
« Nous avons une justice à deux vitesses dans notre pays. Au moindre signal de PTP, la police agit instantanément. Mais pour les autres affaires, elle laisse trainer en longueur », déclare à Le-Mauricien un ancien cadre du MTC. Il ajoute : « pour preuve, voilà trois semaines que le Champ-de-Mars a été le théâtre d’une bagarre sanglante entre Handlers/Bouncers de la PTP et des membres du public, mais à ce jour, la police n’a procédé à aucune arrestation et qui plus est, l’un des agresseurs travaillant pour PTP est un policier directement impliqué dans cette bagarre ayant fait deux blessés graves. Et pour Add Insult To Injury, ce membre de la Special Mobile Force a été autorisé par la PTP d’exercer comme Handler samedi dernier lors de la 20e journée.»
D’autre part, les dirigeants du MTC se demandent pourquoi la police n’avait pas agi avec la même rapidité lorsque la piste du Champ-de-Mars avait été sabotée et pourquoi l’enquête, ayant changé de main en plusieurs occasions, n’a toujours pas abouti à une piste sérieuse.
Pourtant, cette affaire de sabotage a pris une autre tournure et une autre dimension à la suite de l’affidavit juré en Cour suprême par l’entraîneur Vincent Allet — qui est venu affirmer sous serment que lors d’une réunion, tenue en présence de son propriétaire Vimal Damree, à l’hôtel Labourdonnais au Caudan fin septembre 2021, Jean Michel Lee Shim lui avait confié qu’il n’y aurait pas de course le samedi 1er octobre 2021, soit le jour même où la grande piste avait été sabotée.
Certains dirigeants du MTC disent qu’ils ne veulent pas tirer de conclusions hâtives, mais ils se demandent pourquoi la police n’a jusqu’ici pas interrogé le grand patron de PTP sur la teneur de sa conversation avec l’entraîneur Vincent Allet. Elle pourrait aider à orienter cette fois l’enquête vers la bonne direction.