« La PTP a le plaisir de vous annoncer le retour de notre Chief Security Sanraj Damodarsing, aussi connu comme Coowar, qui avait pris ses distances du giron hippique pour des raisons de santé.»
Ce que ne dit pas ce communiqué c’est que l’organisateur hippique, la queue entre les jambes, a dû utiliser tous ses arguments, dont financiers, pour convaincre Coowar Damadarsingh de reprendre son poste à la tête de la sécurité de la People’s Turf PLC qui l’a ainsi annoncé en grande fanfare sur sa page Facebook, tentant vainement d’égratigner au passage ceux qui avaient annoncé cette démission bien réelle.
Aucun détail n’a cependant été donné pour expliquer ce Come-Back inattendu. La vérité, c’est qu’elle a été contrainte par les manquements de la 19e journée, dont la fuite d’Alpine Challenge et ses conséquences. De sources bien informées, Le Mauricien a appris que cette décision a été imposée par la Horse Racing Division à la PTP.
as de recruter nommément la personne concernée mais de se doter d’un vrai chef de la sécurité. La HRD est arrivée à la conclusion que le remplaçant du démissionnaire Coowar Damadarsingh, Mahess Ramkissoon n’a pas été à la hauteur lors de la 19e journée dans la fuite d’Alpine Challenge vers la petite piste et les incidents causés, notamment en renversant une palefrenière, conduite inconsciente à la clinique.
Le retour immédiat d’un Security Officer avait été imposé faute de quoi, la PTP s’exposerait à des sanctions, allant même jusqu’au non-renouvellement de sa licence. La PTP s’est trouvée dos au mur et a dû ravaler son orgueil pour entamer des discussions avec Coowar Damadarsingh – qui est considéré comme un élément indispensable dans l’organisation de la sécurité, surtout après son témoignage sans bavure dans l’affaire One Day or Day One où il n’a pas bougé d’un iota, confirmant que Praveen Nagadoo ne l’avait jamais informé que le cheval s’était blessé dans le Float.
Si le retour de Coowar Damadarsingh a été présenté comme une ‘victoire’, en vérité, PTP a dû ravaler sa fierté car celui qui est sur le retour avait d’ailleurs sans état d’âme dénoncé et critiqué PTP pour son amateurisme dans l’organisation des courses.
Si le retour de Coowar Damadarsingh a été annoncé en fanfare, en revanche celui qu’on surnomme « Stevie Bouncer » a été effectué en l’espace de quelques heures seulement. En effet, après les incidents de la 19e journée, le Management de la PTP avait pris la décision de l’écarter mais son plus gros actionnaire — pourtant absent du pays — a ordonné à qui de droit de ne pas céder aux pressions et de l’inclure immédiatement dans l’équipe des Handlers/Bouncers’.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Stevie Bouncer a été réintégré dans la Special Force de la PTP. Et ce, en dépit du fait qu’il n’a pas le droit d’exercer un second métier car aux dernières nouvelles il est toujours membre de la force policière. À ce stade, il n’a pas été inquiété par son employeur, le Central CID qui a eu la charge de l’enquête.
Suite aux plaintes de deux victimes, soit d’un marchand de journaux et d’un habitué du Champ-de-Mars, violemment agressés et blessés, ayant dû même recevoir des soins à l’hôpital, la Central CID continue son enquête et a pu établir de façon définitive que ce sont les remontrances des membres du public aux Handlers qui malmenaient physiquement leurs chevaux récalcitrants qui sont à l’origine de la rixe sanglante de la fin de journée.
À ce stade, rien d’autre n’a transpiré de la teneur de l’enquête qui, semble-t-il, comme bien d’autres, est Monitored par une main invisible. L’appartenance à la police des Handlers de la PTP—dont l’un a été muté à la SMF récemment après avoir travaillé successivement au poste de de La-Tour-Koenig et celui de Pointe-aux-Sables— est embarrassante et serait la cause principale du retard des enquêteurs à procéder à des arrestations nécessaires.
Mais ce « protégé » disposerait de solides appuis dans le milieu hippique puisque même son double-emploi n’a jusqu’ici pas fait réagir les instances appropriées, bien que les Standing Orders de la police interdisent formellement tout double-emploi.