Médecin exerçant en Grande-Bretagne, consultant en “occupational medecine”, le Dr Harry Phoolchund milite pour la santé mentale dans les organisations du privé et du public. Cet ancien lauréat du collège Royal de Curepipe a étudié à Glasgow et s’est spécialisé en médecine du travail. À son retour à Maurice, il a exercé au ministère de la Santé et dans le privé pour différentes compagnies, dont Mauritius Telecom et l’ex-British American Tobacco.
De nombreuses entreprises à Maurice tendent à se concentrer sur leur performance financière et sur le volume de travail accordé à leurs employés, reléguant l’importance de la santé mentale de leurs employés à des échelons inférieurs : « A Maurice, je ne crois pas que les entreprises prennent vraiment compte vraiment de la santé mentale. Je n’ai pas eu trop de contacts avec les employeurs mauriciens récemment, mais il y a eu des causeries, des séminaires, etc. Et généralement, elles ne font pas vraiment attention au niveau de la santé mentale au travail », souligne-t-il.
La santé mentale au travail est affectée par divers facteurs comme le niveau de stress, les situations de harcèlement ou d’intimidation sur le lieu de travail, mais d’autres facteurs entrent en jeu comme la façon dont le travail est organisé, le volume de travail qui est donné aux employés et le manque de respect de la part du management.
Harry Phoolchund évoque une étude réalisée en Angleterre par la Health and Safety Executive, l’autorité compétente en matière d’inspection dans les domaines de la santé et sécurité au travail. L’organisation a évalué la situation du stress au travail et a identifié six facteurs qui amènent du stress au travail, et qui sont liées aux “management standards” sur le lieu de travail : (1) d’abord la demande en matière de travail ; (2) le degré de contrôle exercé sur l’employé ; (3) le volume de travail individuel ; (4) le niveau de soutien accordé au travailleur ; (5) les relations entre le travailleur et le management et si le rôle du travailleur est bien défini ou s’il existe une ambiguïté à ce niveau et (6) le degré de changement apporté dans le travail de l’employé.
Le consultant en occupational medecine recommande systématiquement aux employeurs d’effectuer un Stress risk assessment afin de mieux identifier les facteurs qui contribuent au stress et ainsi amener un changement. Un “risk assessment” doit aussi être conduit au niveau de l’entreprise et ce, grâce à un questionnaire anonyme.
Retrouvez l’article au complet dans l’édition du Mauricien du 4 juillet.