- Aditya Singh, frère de Sherry Singh, interrogé par la PHQ SST
Deux protagonistes, jugés très proches de l’ancien Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom (MT), Sherry Singh, ont essuyé des conséquences différentes après leurs séances d’interrogatoire hier. Tout d’abord Salim Raja, Senior Officer au département informatique de MT, a été convoqué formellement par la Major Crime Investigation Team (MCIT) pour s’expliquer sur des anomalies détectées après le départ de Sherry Singh.
En se basant sur une plainte d’un haut cadre de cette institution, la police a appris que des données électroniques concernant Sherry Singh ont été “deleted” sur l’ordinateur de travail de celui-ci. Un examen informatique des équipements indique que le “Document” de l’ordinateur est vide, de même que la “Recycle Bin”. Le plaignant estime que les données sur l’ordinateur de travail de l’ex-CEO appartiennent à la compagnie et ne peuvent être effacées sans autorisation des hauts cadres. De plus, le plaignant ignore quelle était la nature de ces données.
Salim Raja a nié avoir commis un acte criminel et avance qu’il a suivi les instructions du département des ressources humaines. L’informaticien n’était pas en mesure de donner des détails sur les fichiers ou documents sur l’ordinateur. La MCIT n’était pas satisfaite de ses explications. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis hier, où une accusation de provisoire de complot a été logée contre lui.
La police soupçonne que le dénommé Salim Raja aurait agi avec la complicité du Chief Human Resources Officer de MT pour éliminer ces données de manière illégale. Salim Raja a été libéré contre une caution de Rs 20 000 et après avoir signé une reconnaissance de dettes de Rs 75 000.
De son côté, la PHQ Special Striking Team (SST) poursuit son enquête sur les allégations de blanchiment d’argent sur l’affaire de cuivre. Aditya Singh, frère de Sherry Singh, a été interrogé en présence de Me Rouben Mooroongapillay. La police a appris qu’avant 2014, il n’avait pas un emploi fixe alors que neuf ans plus tard, il est à la tête d’une compagnie de transport et d’une agence de recrutement de travailleurs étrangers désirant exercer à Maurice.
Aditya Singh a expliqué aux enquêteurs que ses compagnies ont été montées dans la légalité et qu’il est en règle avec la Mauritius Revenue Authority (MRA). Il dit ne rien savoir sur les contrats octroyés par MT lorsque son frère était CEO.
La police a aussi perquisitionné le domicile d’Aditya Singh à Rose-Hill où rien de suspect n’a été trouvé. Finalement, la PHQ SST l’a autorisé à partir, mais il devra rester disponible au cas où les enquêteurs auraient encore besoin de lui. Affaire à suivre…