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(Tirs Croisés) Mesures budgétaires : une île Maurice verte enfin possible ?

À l’heure où il est de bon ton à l’échelle internationale de parler de transition écologique, le dernier exercice budgétaire n’a pas été en reste. Des termes accrocheurs à l’instar de Greening of our Economy, Carbon Neutral Economy ou encore Sustainable Economy donnent effectivement envie de croire dans une vraie transition écologique. Qu’en est-il vraiment ?

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Sunil Dowarkasing, consultant en environnement, se demande si « le gouvernement croit vraiment dans une transition écologique ». En effet, il relève que « tout en paraphrasant, ce budget répète un peu les mêmes choses que les deux derniers. » Il dit noter un décalage entre ce qui a été annoncé et ce qui a été réaliséau chapitre de l’environnement. Ce qui l’incite à qualifier l’exercuce de Greenwashing Budgeting. Il est, en sus, d’avis que construire des drains et faire la réhabilitation des zones côtières ne suffisent pas pour faire de Maurice une île résiliente. « Sans un plan d’action cohérent et holistique, on ne pourra faire de Maurice une île résiliente. » Il tire la sonnette d’alarme quant à la mauvaise notation de Maurice en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.

Zaheer Allam, consultant en Sustainable Futures and Urban Regeneration, met l’accent sur la nécessité, au-delà de ces mesures, d’une cohérence globale, de jalons temporels et d’objectifs mesurables. Il est d’avis que la durabilité exige des mesures concrètes, une coordination efficace entre les acteurs concernés et une vision à long terme. Pour que Maurice devienne une économie durable, il est crucial de mobiliser tous les secteurs de la société, y compris le secteur privé, les Ong et les citoyens. « La sensibilisation et l’éducation jouent également un rôle clé dans la transformation vers une économie verte », dit-il.
Le CEO d’Eco-Sud, Sébastien Sauvage, ne s’embarrasse pas de nuances dans son analyse. « Si réellement l’intention de préserver l’environnement était présente, nous ne verrions pas des institutions telles que l’EDB accorder des lettres d’intention/confort à des projets qui menacent nos trésors naturels ; des permis EIA pour des projets qui mettent en péril nos zones humides, nos dunes, nos mangroves, nos montagnes et autres zones écologiquement sensibles ».

Il se demande si une transition vers le tout électrique permet de préserver l’environnement. S’il concède que le discours budgétaire met en avant plusieurs mesures visant à renforcer la résilience de Maurice face au changement climatique, il s’interroge sur les limites de ces propositions.


SUNIL DOWARKASING (CONSULTANT EN ENVIRONNEMENT) : « Du Greenwashing dans ce budget »

Dans le dernier discours budgétaire, les mots-clés figurant sous le volet de l’environnement sont : greening of our economy ; transformation of Mauritius into a sustainable economy ; protect our environment and reduce our carbon footprint ; make of Mauritius a carbon neutral Economy. Les ingrédients nécessaires pour une île Maurice durable sont-elles là ?

C’est la tendance aujourd’hui aux quatre coins du monde d’utiliser des termes écologiques qui sonnent bien à l’oreille et dont aiment à entendre parler les écologistes. Moi-même, quand j’en ai entendu parler, je me suis dit “oui, au moins en parle-t-on…”.

Mais, quand on analyse en profondeur, on voit que dans les budgets des deux dernières années, ces termes étaient encore davantage présents. Toutefois, est-ce que ce gouvernement croit vraiment dans une transition écologique ? J’en doute.

Entre ce qui a été annoncé et ce qui a été fait vraiment ces deux dernières années s’agissant de l’environnement, je qualifierais ce présent budget comme du Greenwashing Budgeting. J’aimerais bien que le gouvernement me prouve le contraire. Un exemple : dans le budget, est mentionné : “continuing the transformation of Mauritius into a sustainable economy”. Sous ce sous-titre, on a des paragraphes qui ne sont pas liés. C’est incohérent et décousu.

Le budget veut concilier le développement et la préservation de l’environnement. Plusieurs mesures vont dans ce sens, comme l’intention affichée de décarboniser tous les secteurs d’activité ; le Green Energy Loan Scheme aux PME pour la production d’électricité ; des panneaux solaires flottants à Tamarind Falls ; les subsides aux compagnies d’autobus pour l’achat de bus électriques avec l’optique d’un Green Bus Transport System d’ici 2035. Vous approuvez ?

Tout en paraphrasant, ce budget répète un peu les mêmes choses que les deux derniers. Nous nous demandons donc où est le bilan de cette transition écologique. Prenons l’énergie renouvelable. En 2019, nous avions dans notre énergie mixte 21,7% d’énergie renouvelable. En 2020, nous sommes arrivés à 23,9%. Mais, en 2022, on a reculé, avec 19,2%. Donc, avec toutes les mesures, nus reculons.

L’an dernier, le budget avait annoncé 177,2 mégawatts d’énergie renouvelable à travers divers projets. Cette année, le budget annonce au total 85 mégawatts. L’ambition diminue ! Étonnante coïncidence : le paragraphe 188 du budget l’an dernier et du présent budget mentionne l’investissement d’Airports of Mauritius dans un système photovoltaïque de 14 mégawatts !

Idem pour le budget 22-23, le paragraphe 98 faut état du projet de panneaux solaires à Tamarin avec la production de 10 mégawatts, qui n’a d’ailleurs jamais démarré. Même projet donc sauf que cette fois, c’est 32 mégawatts. Dans le budget 21-22, le même ministre des Finances, au paragraphe 97, avait annoncé que « the use of coal will be totally phased out before 2030 ».

Dans le présent budget, il est mentionné : « we will achieve a fully green and clean bus transport system by 2035 ». Où est la cohérence quand cela avait été annoncé que le charbon sera « totally phased out » avant 2030 et que le système énergétique logiquement sera alors déjà Green? C’est pour cela que je dis qu’il n’y a pas de sérieux dans ce qui est annoncé.

Un montant de Rs 1.6 milliard a été alloué à des projets en vue de lutter contre le changement climatique. Votre appréciation des mesures annoncées pour renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles de plus en plus récurrentes…

En 21-22, le même ministre avait accordé Rs 2,2 milliards au National Environment Fund qui est aujourd’hui le National Environment and Climate Change Fund auquel on a alloué Rs 1,6 milliard. Je n’ai pas bien compris comment on dépensera cette somme pour combattre le changement climatique car il n’y a rien de cohérent par rapport aux autres mesures annoncées.

Construire des drains et faire la réhabilitation des zones côtières ne suffisent pas pour faire de Maurice une île résiliente. Cela contribue certes mais cela ne signifie pas que nous nous dirigeons vers une île résiliente.

Si nous voulons bâtir la résilience, il faut une approche plus holistique. D’après le World Risk Report de 2021 et 2022, le Lack of Adaptive Capacity de Maurice en 2021 était de 38,71 et en 2022, le taux a augmenté à 43,21%. Donc, nous investissons mais notre capacité d’adaptabilité diminue. Nous n’avons pas progressé par rapport à l’argent investi. Sans un programme et un plan d’action cohérent et holistique, nous ne pourrons faire de Maurice une île résiliente.

Quelles sont de l’autre côté les lacunes au niveau des mesures pour la protection de l’environnement ?

Maurice a des défis énormes concernant la protection de l’environnement. Nius avons déjà oublié le drame écologique du Wakashio. J’aurais voulu voir une somme allouée pour une étude concrète sur les séquelles de ce désastre.

Par ailleurs, Maurice est classée no 1 par rapport à l’utilisation de pesticides. J’aurais souhaité voir des mesures pour diminuer leur utilisation. En outre, Maurice est classée deuxième en termes de pays perdant leur biodiversité. Sur 174 plantes endémiques, 154 sont menacées. Or, aucune mesure pour contrer cela. Il aurait fallu faire une évaluation des zones à risque par rapport au changement climatique. Rien de concret sur la Blue Economy non plus.

En définitive, nous dirigeons-nous vers une transition écologique et une île Maurice verte avec ce budget ?

Non, pour moi, il y a beaucoup d’effets d’annonce. La dernière fois, on avait parlé de Sustainable City Scheme et de Sustainable City Summit mais rien n’est venu. Nous avions entendu parler de Carbon Credit Trading. Maintenant, on parle de Zero Carbon Economy. Est-ce facile de le réaliser dans le contexte précis ? Selon des rapports, Maurice est très mal lotie en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.


ZAHEER ALLAM (CONSULTANT EN SUSTAINABLE FUTURES) : « La durabilité exige des mesures concrètes »

Dans le dernier discours budgétaire, les mots-clés figurant sous le volet de l’environnement sont : greening of our economy ; transformation of Mauritius into a sustainable economy ; protect our environment and reduce our carbon footprint ; make of Mauritius a carbon neutral Economy. Les ingrédients nécessaires pour une île Maurice durable sont là ?

Ces mots-clés montrent clairement la volonté de faire de Maurice une économie durable. Cependant, il est important de considérer ces mots-clés comme le point de départ d’un processus plus vaste et complexe. Il est essentiel de regrouper toutes ces initiatives sous la forme d’un plan cohérent, avec des échéances claires et des plans d’action précis.

Un Green New Deal pourrait être une approche efficace pour atteindre cet objectif. La durabilité exige des mesures concrètes, une coordination efficace entre les acteurs concernés et une vision à long terme. Il est nécessaire de développer une réglementation environnementale solide, de promouvoir les énergies renouvelables, de favoriser la préservation de la biodiversité et de mettre en place des pratiques de consommation et de production durables.

De plus, pour devenir une économie durable, il est crucial de mobiliser tous les secteurs de la société, y compris le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les citoyens. La sensibilisation et l’éducation jouent également un rôle clé dans la transformation vers une économie verte.

Le budget veut concilier le développement et la préservation de l’environnement. Plusieurs mesures vont dans ce sens, comme l’intention affichée de décarboniser tous les secteurs d’activité ; le Green Energy Loan Scheme aux PME pour la production d’électricité ; des panneaux solaires flottants à Tamarind Falls ; les subsides aux compagnies d’autobus pour l’achat de bus électriques avec l’optique d’un Green Bus Transport System d’ici 2035. Vous approuvez ?

Absolument. Je suis d’accord avec l’intention du budget de concilier le développement économique et la préservation de l’environnement. Il est essentiel de trouver un équilibre entre ces deux aspects pour assurer un avenir durable.

La décarbonisation de tous les secteurs d’activité est une étape cruciale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les effets du changement climatique. Encourager les initiatives axées sur les énergies renouvelables, telles que les prêts verts et les subventions, peut stimuler la transition vers des sources d’énergie propres.

L’intégration de technologies respectueuses de l’environnement dans les transports, tels que les véhicules électriques, contribue à réduire la pollution de l’air et les émissions de Co2. Cela peut également encourager le développement d’infrastructure de recharge et favoriser une mobilité plus durable.

Une somme de Rs 1,6 milliard a été allouée à des projets en vue de lutter contre le changement climatique. Votre appréciation des mesures annoncées pour renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles de plus en plus récurrentes…

Il est vrai que l’on peut toujours soutenir qu’il faut davantage de ressources financières pour faire face aux défis du changement climatique et renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles. Cependant, nous comprenons les réalités budgétaires auxquelles sont confrontés les décideurs.

Dans cette situation, une approche prometteuse consiste à encourager les économies vertes. En investissant dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la gestion durable des ressources naturelles et l’économie circulaire, nous pourrons revitaliser l’économie tout en générant des revenus et en préservant l’environnement.

De plus, en promouvant une transition vers des modes de production et de consommation durables, nous pouvons encourager des modèles économiques plus résilients, qui prennent en compte les enjeux environnementaux et sociaux.

Quelles sont de l’autre côté les lacunes au niveau des mesures pour la protection de l’environnement ?

Il est vrai qu’il y a des mesures positives pour la protection de l’environnement dans ce budget. Cependant, il y a une nécessité d’avoir une cohérence globale dans les mesures environnementales, avec des plans d’action clairs, des jalons temporels et des objectifs mesurables. Il est essentiel d’avoir une vision à long terme et une feuille de route détaillée pour la transition écologique.

Cela permettrait d’aligner les différentes initiatives, d’éviter les actions isolées et d’assurer une utilisation optimale des ressources financières disponibles. De plus, il est important de renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation pour mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures environnementales.

En somme, nous dirigeons-nous enfin vers une île Maurice verte avec ce budget ?

Il est important de reconnaître qu’il y a toujours un besoin de faire davantage. Les effets du changement climatique nécessitent des mesures en continue et adaptatives pour protéger notre environnement et soutenir la transition vers des économies plus durables.

Nous devons rester en phase avec le momentum actuel de la verdisation des économies mondiales. Cela implique d’introduire constamment de nouvelles mesures et de saisir les opportunités d’innovation qui se présentent. En adoptant une approche proactive, nous pouvons devenir des facilitateurs et des créateurs de solutions, en encourageant l’adoption de technologies respectueuses de l’environnement et en stimulant la croissance d’industries durables.

Il est essentiel de saisir cette vague de transformation et de monter à bord du train de l’innovation. En développant des solutions créatives, en renforçant la recherche et le développement dans les domaines de l’énergie propre, de la gestion des ressources naturelles et de la durabilité, nous pouvons devenir des acteurs majeurs dans la construction d’une île Maurice verte et résiliente.


SÉBASTIEN SAUVAGE (CEO d’ECO-SUD) : « Est-ce avec le tout électrique qu’on préservera l’environnement ? »

Dans le dernier discours budgétaire, les mots-clés figurant sous le volet de l’environnement sont : greening of our economy ; transformation of Mauritius into a sustainable economy ; protect our environment and reduce our carbon footprint ; make of Mauritius a carbon neutral Economy. Les ingrédients nécessaires pour une île Maurice durable sont là ?

Il ne suffit pas d’avoir recours à tout un champ lexical pour prétendre à une île Maurice durable. Aujourd’hui nous réalisons bien que le buzz des crédits carbone n’a été qu’une façon de plus où notre modèle économique n’a justement pas pu s’attaquer à la problématique liée à l’effet de serre et à la consommation des énergies fossiles.

Le budget veut concilier le développement et la préservation de l’environnement. Plusieurs mesures vont dans ce sens, comme l’intention affichée de décarboniser tous les secteurs d’activité ; le Green Energy Loan Scheme aux PME pour la production d’électricité ; des panneaux solaires flottants à Tamarind Falls ; les subsides aux compagnies d’autobus pour l’achat de bus électriques avec l’optique d’un Green Bus Transport System d’ici 2035…
Si réellement l’intention de préserver l’environnement était présente, nous ne verrions pas des institutions telles que l’EDB accorder des lettres d’intention/confort à des projets qui menacent nos trésors naturels. Des licences EIA ne seraient pas délivrées pour des projets qui mettent en péril nos zones humides, nos dunes, nos mangroves, nos montagnes et autres zones écologiquement sensibles !

La dissolution du comité Maurice île durable a été l’une des premières actions de ce gouvernement, ce dont nous nous souvenons bien. Des projets colossaux bénéficient même d’exemption de licence EIA !

Réduire nos émissions de carbone est un objectif réalisable, mais il faut se méfier des faux amis si nous voulons vraiment aborder les problématiques environnementales. Nous vivons sur une planète finie et les ressources sont limitées. Nous sommes conscients des impacts environnementaux et des pollutions liées à l’exploitation minière pour obtenir du cuivre et d’autres métaux nécessaires à l’électrification de nos machines ! Est-ce vraiment avec une transition vers du tout électrique que nous préserverons l’environnement ?

Une somme de Rs 1,6 milliard a été allouée à des projets en vue de lutter contre le changement climatique. Votre appréciation de tels projets…

Le discours budgétaire met en avant plusieurs mesures visant à renforcer la résilience de Maurice face au changement climatique, en particulier la montée du niveau de la mer et l’érosion côtière. Des fonds importants sont alloués afin de financer des projets liés au changement climatique, à la réhabilitation des plages, aux lagons et aux récifs coralliens. Des travaux de réhabilitation vont être réalisés sur plusieurs tronçons de la côte…

Cependant, il est important de souligner certaines limites de ces propositions. Le discours met principalement l’accent sur les mesures d’adaptation et de réhabilitation, plutôt que sur des solutions basées sur la nature pour atténuer les impacts du changement climatique.

Les écosystèmes naturels tels que les mangroves, les marais et les récifs coralliens jouent un rôle crucial dans la protection des côtes et la réduction des effets des tempêtes et des marées. Il serait bénéfique d’intégrer davantage ces approches dans les stratégies de résilience climatique.

Ce budget ouvre-t-il la voie à une vraie transition écologique ?

Non. Une véritable transition écologique nécessite des mesures audacieuses et systémiques pour transformer notre société et notre économie vers un modèle durable et respectueux de l’environnement.

Malheureusement, ce budget n’inclut pas les mesures nécessaires pour protéger efficacement la biodiversité de notre île. Il aurait été essentiel de préserver la biodiversité de nos océans en renégociant les accords de pêche qui entraînent actuellement une surexploitation de nos eaux. De plus, il aurait été judicieux d’arrêter les projets d’urbanisation dans les zones écologiquement sensibles, d’interdire les pesticides et les herbicides, et de prendre une position ferme contre l’exploitation minière en eaux profondes. Les projets tels que le petroleum hub favorisant l’utilisation des énergies fossiles ne vont pas dans la bonne direction.

En ce qui concerne l’économie circulaire, le budget aurait dû encourager la transition d’un modèle linéaire de production et de consommation vers un modèle circulaire, favorisant la réduction des déchets, la réutilisation des matériaux et la prolongation du cycle de vie des produits.

Malheureusement, nous constatons une forte influence des lobbies des fabricants de produits jetables, tels que les producteurs et importateurs de bouteilles en plastique, qui s’opposent farouchement à des mesures plus strictes. De plus, l’envoi de nos déchets verts à Mare-Chicose aurait dû être une priorité pour régénérer nos sols épuisés et migrer vers une agriculture durable basée sur l’agroécologie.

Une transition écologique véritable aurait également dû inclure des efforts pour promouvoir la justice sociale et l’équité. Cela aurait impliqué une répartition équitable des bénéfices de la transition écologique et une attention particulière aux communautés les plus vulnérables. Malheureusement, le choix de construire des villas de luxe dans des gated communities sur nos trésors naturels ne favorise pas la justice sociale et entraîne des problèmes de gentrification qui fragilisent le tissu et le lien social mauricien.

Enfin, la participation citoyenne aurait dû être encouragée et intégrée dans la prise de décision et la mise en œuvre de politiques liées à la transition écologique. Les citoyens, les parties prenantes et la société civile auraient dû être impliqués dans ces processus pour favoriser un engagement collectif dans la transition écologique.

En somme, nous dirigeons-nous enfin vers une île Maurice verte avec ce budget ?

Malheureusement, ce budget ne semble pas nous diriger vers une île Maurice où la nature serait considérée comme une partie prenante majeure et où il fera bon vivre. Le montant alloué pour l’embellissement ne suffira pas à résoudre les crises de biodiversité, d’environnement et de climat auxquelles nous faisons face. Ces problématiques sont urgentes et nécessitent une action décisive. Il est crucial que le peuple mauricien prenne rapidement conscience de ces enjeux et se mobilise collectivement pour les résoudre.

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