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France : les algorithmes de Facebook jugés « sexistes » après des tests

Le géant Facebook a été mis en cause lundi en France par trois associations pour ses « algorithmes sexistes » qui flècheraient des offres d’emploi vers des utilisateurs en fonction de leur genre et en reproduisant des « stéréotypes ».

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Dénonçant des « discriminations » liées au sexe, deux associations françaises –Fondation des Femmes et Femmes Ingénieures– et la britannique Global Witness ont annoncé saisir deux autorités indépendantes en France, notamment la Cnil, en charge de la protection des droits numériques.

Cette action est partie d’un test initié en 2022 par Global Witness et mené en France et dans plusieurs autres pays (Royaume-Uni, Irlande, Inde, Pays-Bas, Afrique du Sud).

L’ONG a créé cinq offres d’emploi fictives formulées de manière neutre, pour autant de métiers: secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire petite enfance, psychologue, responsable de structure informatique.

Pour la diffusion, Global Witness a laissé aux algorithmes de Facebook le soin de sélectionner le public vers lequel ces annonces devaient être diffusées.

L’annonce « Petite enfance » a ciblé des femmes à 94%, l’annonce « Secrétaire » à 92% et l’annonce « Psychologue » à 80%, indiquent les trois organisations dans un communiqué commun. A l’opposé, « l’annonce pour un poste de pilote de ligne a été proposée à 85% d’hommes et celle de responsable de structure informatique à 68% d’hommes », poursuivent-elles.

« Ces résultats, qui révèlent comment Facebook diffuse des annonces d’offres d’emploi de manière massive à un genre plutôt qu’à un autre, ont été relevés dans presque toutes les annonces et dans tous les pays où nous les avons publiés », commente Global Witness.

Les résultats des tests montrent les « biais sexistes des systèmes automatisés de Facebook dans le ciblage des audiences », dénonce la Fondation des Femmes. Ils « placent le recruteur de bonne foi dans une position d’illégalité » en ne permettant pas « l’égal accès des hommes et des femmes à l’emploi ».

« Nous n’autorisons pas les annonceurs à cibler (les) publicités (pour des emplois…) en fonction du sexe », a réagi un porte-parole de Meta, maison mère de Facebook, sollicité par l’AFP. « Nous continuons à travailler avec des parties prenantes et des experts du monde universitaire, des groupes de défense des droits de l’homme et d’autres disciplines sur les meilleures façons d’étudier et d’aborder l’équité algorithmique ».

Meta ajoute également que « les publicités sont présentées aux personnes en fonction de divers facteurs et tiennent compte des comportements sur et en dehors de nos technologies ».

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