Après les nombreuses questions soulevées par le déplacement du poteau d’arrivée de la ligne intérieure de la piste à celle de l’extérieur, la People’s Turf PLC a fait hier après-midi un pas en arrière, et c’est tant mieux ! Au fait, elle a coupé la poire en deux pour ne pas perdre la face.
Ainsi, elle a remis le « winning post » avec le fer à cheval à sa place initiale, mais a maintenu le miroir à l’extérieur de la ligne droite, du fait que l’appareil pour la photo-finish, lui, se trouve désormais sur une colonne dans la plaine, où il a déjà été étalonné. De ce fait, le retour du poteau d’arrivée là où il a toujours été ne changera rien aux nouvelles photos-finish, qui seront cette fois encore à l’envers de ce qu’elles avaient été depuis l’existence de la photo-finish au Champ-de-Mars.
Ce renversement de situation n’a été communiqué ni aux professionnels des courses, ni aux turfistes, et encore moins aux médias pour la transmission de l’information au public. Ce n’est qu’en faisant un tour au Champ-de-Mars pour constater de visu l’état de la piste après les pluies de ces derniers jours que nos journalistes ont aperçu les préposés de PTP à l’œuvre hier après-midi.
Ces deux changements successifs de cet élément essentiel des courses qu’est le poteau d’arrivée, qui détermine les gagnants et les placés qui seront payés au betting, démontrent que l’organisateur des courses est en mode « trial and error » dans cette affaire. Du coup, ce n’est pas de bon augure pour la crédibilité de cet exercice, qui touche directement le public au niveau de son porte-monnaie, et pas plus pour les organisateurs des courses, qui tentent par tous les moyens de se faire définitivement adopter par les turfistes.
Cela dit, la question fondamentale pour laquelle le public et les principaux stakeholders attendent une réponse et ne savent toujours pas, c’est celle de savoir qui a décidé de bouger le poteau d’arrivée et pour quelles raisons. De source généralement bien informée, nous avons appris que certains laissent entendre que c’est la COIREC qui en est l’instigatrice. Ce qui est très peu probable, car à ce jour, cet organisme, créé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, rien que pour rendre la vie difficile au duo MTC/MTCSL, a montré qu’elle n’était qu’un éléphant blanc au Champ-de-Mars. En fait, elle a abandonné toutes ses responsabilités à People’s Turf, qui continue de tenter de remodeler l’hippisme mauricien à son image. Pour l’instant, on nage en plein amateurisme…
Autre question légitime : est-ce que la HRD a donné son assentiment pour effectuer ce changement de taille ? Le silence du Chief Stipe Deanthan Moodley et de son organisme sur la question est révélateur. People’s Turf continue à faire ce que bon lui semble au Champ-de-Mars, où il agit comme le propriétaire exclusif, qui convoque même la MBC à s’entraîner, comme les chevaux, à la nouvelle donne, en semaine, afin que ses images soient moins dépaysantes. Le but étant qu’elles perturbent le moins possible les turfistes dans leurs habitudes ancestrales le samedi.