Le syndicaliste Reaz Chuttoo, de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), s’est dit « révolté » après les deux accidents mortels survenu sur un chantier de construction en l’espace de deux jours.
« Cela ne suffit pas de dire que nous sommes attristés. Ces accidents auraient pu être évités. Il n’y a pas des décisions fortes qui sont prises au niveau des autorités. Dans les deux cas, c’est toujours le Risk Assessment qui n’a pas été fait », a soutenu Reaz Chuttoo.
Pour la CTSP, le risk Assessment doit être réalisé sur un chantier de construction. Le syndicat se demande si les amendements apportés à la loi du travail protège réellement les travailleurs.
Reaz Chuttoo est aussi d’avis qu’il faut plus de formation pour les travailleurs dans ce secteur et qu’il revient au ministère du Travail de mettre en place ces formations.
Avec une rencontre prévue avec le ministre du Travail prochainement, Reaz Chuttoo a affirmé qu’il a été à l’écoute en ce qui concerne le Risk Assessment mais que désormais il « passait à l’acte ».
De plus, la CTSP prévoit une manifestation contre la surveillance électronique sur un site de travail le 15 juillet à Rose-Hill.
Pour rappel, le premier accident s’est déroulé, samedi, sur un chantier à l’arrière du Tribeca Mall à Ebène où un homme a trouvé la mort dans une bétonnière (Motor Mixer). L’ouvrier de 28 ans, devait nettoyer la machine en entrant à l’intérieur pour retirer des débris et autres matériaux solidifiés par le béton.
Pour une raison inconnue, le Motor Mixer s’est déclenché l’ouvrier s’est retrouvé coincé entre les lames. Ce sont ses collègues qui ont stoppé le Motor Mixer et ils ont fait appel à la police car la victime était coincée.
Le deuxième drame concerne un Bangladais, âgé également de 28 ans, n’a pas survécu à la suite d’un dramatique accident survenu lors d’une opération de coulage de la dalle. Un tuyau contenant du béton s’est déversé sur lui.
Cet équipement était fixé à une bétonnière et pour des raisons inconnues, le tuyau s’est détaché. Il y avait deux autres collègues avec la victime près de la machine.