Des kits de survie et des milliers de tracts ont été largués ce week-end dans la jungle colombienne pour tenter de retrouver les quatre enfants disparus après le crash début mai du petit avion dans lequel ils voyageaient, ont annoncé les autorités colombiennes.
La présidence a annoncé lundi dans un communiqué le largage depuis des hélicoptères de 10.000 tracts, en espagnol et en langue indigène indiquant la manière de contacter les secours. L’armée a indiqué samedi avoir largué par avion une centaine de kits de survie contenant de la nourriture et de l’eau.
Plus de 160 militaires sont engagés dans les recherches pour tenter de retrouver les quatre enfants de treize, neuf, quatre ans et un bébé de onze mois disparus depuis 22 jours dans la jungle.
Le Cessna 206 dans lequel ils voyageaient avait disparu des radars le 1er mai dans les environs de San José del Guaviare, dans le département de Caquetà (sud). Il a été retrouvé le 15 mai le nez écrasé au sol au milieu d’une dense végétation.
Trois corps ont été récupérés par les secours, ceux de la mère des enfants, du pilote et d’un dirigeant de la communauté indigène Uitoto, à laquelle appartenaient les passagers. Ils étaient les seuls adultes à bord du petit avion.
Un groupe d’aborigènes issus de sept peuples autochtones de tout le pays, habitués à la jungle, participe aux recherches depuis le week-end, a précisé la présidence.
Les communautés indigènes « mènent des processus spirituels qui consistent à parler à la jungle et à lui demander de parler » et de les aider à localiser les enfants, a-t-elle en outre indiqué.
Les autorités tentent également de retrouver les enfants à l’aide de la technologie satellitaire afin de déterminer le chemin qu’ils auraient pu emprunter dans la jungle.
Les forces militaires pensent qu’ils pourraient errer dans une zone d’environ 323 kilomètres carrés, soit 80% de la superficie de Bogota, une ville de huit millions d’habitants.
Pendant les recherches menées à terre, elles ont trouvé une empreinte de pas, des affaires dont un biberon, ainsi qu’un abri de fortune et des fruits grignotés.
Le président colombien Gustavo Petro avait annoncé mercredi dernier sur Twitter le sauvetage des quatre enfants avant de se rétracter le lendemain, indiquant que les recherches se poursuivaient.