Le combat reste le même pour l’Union des Artistes, qui réclame un statut d’artiste pour les professionnels du domaine, malgré l’annonce d’un Status of Artist Bill catégorisant les artistes comme Entertainer et Professional in Arts.
Or, « enn artis li pa enn amizer », a relevé le négociateur syndical Ivor Tan Yann, lors d’une conférence de presse de l’union ce jeudi au centre social Marie Reine de la Paix.
L’union des artistes, a-t-il rappelé, se bat depuis ses débuts pour la reconnaissance des artistes à travers l’introduction d’un statut. « Nous avions dénoncé le fait que le ministère et le gouvernement avaient qualifié les artistes de self-employed », a-t-il soutenu.
« Du moment que ce projet de loi sera accepté, il n’y aura plus d’artistes à Maurice », a prévenu Ivor Tan Yann.
L’union s’élève également contre la mise en place d’un Conseil, qui aura entre autres comme responsabilités de délivrer des cartes d’accréditation aux artistes en vue d’exercer comme tel.
« Nous n’avons pas de statut et de définition de ce qu’est un artiste », a affirmé la présidente de l’union Joëlle Coret, pour qui le projet de loi « n’assure pas de protection adéquate » aux artistes.
Le pouvoir légal accordé au Conseil et au ministre des Arts fait craindre « un impact négatif sur la création et la liberté », car des sanctions, notamment l’emprisonnement, sont désormais prévues si certaines oeuvres abordent des aspects sensibles.
Une rencontre est de fait souhaitée avec le ministre de tutelle, Avinash Teelock.
De son côté, Boolkah Roshaz, membre exécutif de l’union, a souligné le manque de catégories en vue d’inclure l’ensemble des arts, soulignant l’absence de classification pour les DJ comme lui.
« Mo pa dakor avek Bill-la. Pe servi mo Entertainer pou dir artis. Sa mo-la servi par bann otelie pou pa apel nou artis », a relevé Steve Rie, chanteur et auditeur de l’union.
Pour sa part, Yashvynee Dhonoo, danseur et secrétaire de l’union, a indiqué que, malgré ce texte de loi, « je suis toujours sans statut ».