« Historical Failure » : la ministre Dookun face aux 96.4% d’échecs des élèves d’EP au NCE

Le leader de l’opposition l’a relevé lors de la Private Notice Question (PNQ) de ce mardi, adressée à la ministre de l’Education, Leela Devi-Dookun : l’Extended Programme (EP) a subi une « historical failure » avec seulement 71 élèves réussissant aux épreuves du National Certificate of Education (NCE). Sur un total de 1 956 candidats.

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Le taux d’échec des élèves de l’EP aux examens de NCE s’élève ainsi à 96.4%.

Mis en place par l’actuel gouvernement dans le cadre de la réforme de l’éducation avec le 9-Year Schooling, l’EP se dirigeait vers une déconvenue annoncée, et ce, en considérant les manquements relevés par le « mid-term report » de la Word Bank (publié en juin 2020). De même que les témoignages des enseignants et divers stakeholders de l’éducation, qui soutiennent que le système n’est pas adapté aux besoins des jeunes.

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Le leader de l’opposition s’est dit « très déçu » car ces chiffres d’échecs concernent l’avenir de plus de 12 000 jeunes. Après la réponse liminaire donnée par la ministre, qui a détaillé les chiffres de l’EP, Xavier-Luc Duval a averti que les examens approchant pourraient connaitre pire résultat. Si ce n’était la manipulation possible du « pass mark », a-t-il nuancé.

Se basant sur le rapport de la Banque mondiale, il a fait état du manque d’implication des parents dans le système éducatif, de la carence dans les aides dispensées aux élèves à besoins spéciaux (que ce soit dans l’identification de problèmes de santé ou dans l’accompagnement), d’un certain défaut de considération quant à l’éducation offerte – les jeunes de l’EP étant « far less literacy » mais beaucoup plus « practical minded ».

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Il y a également, a-t-il poursuivi, une absence de « guidelines » écrits remis aux professionnels du domaine.

« The results are not good ».

« I am the first one to tell you that the results are not good », a reconnu la ministre Dookun, assurant cependant prendre des mesures correctives.

La ministre a rappelé les difficultés survenues avec les confinements liés à la Covid-19. Le soutien déployé par l’Education s’est révélé « not appropriate » et peu bénéfique aux élèves de l’EP.

Lila Devi-Dookun a de plus rassuré que des aides, notamment psychologiques, sont offertes aux élèves, qui peuvent selon elle avoir accès à des séances de « counselling ». Une collaboration existe également auprès de certaines ONG, qui accompagnent des familles et des enfants.

Le « mid-term report » de la Banque mondiale a permis à son ministère d’appliquer des mesures correctives à l’enseignement dispensé aux élèves de l’EP.

Leela Devi-Dookun a argué que l’accès des élèves au program prévocationnel doit intervenir plus tard, selon des rapports d’expert. D’où l’éducation offerte à travers l’EP, dont l’objectif demeure la reinclusion au sein du système éducatif après les épreuves de la NCE.

D’autre part, la ministre a soutenu que les enseignants de l’EP ont « constamment » reçu des formations. Une plate-forme d’échanges a été mise en place pour cette « communauté » de professionnels qui, selon la ministre, se rencontre « souvent ».

A savoir que de 2018 à ce jour, 12 273 jeunes ont été inscrits à l’Extended Programme.

Lire également : Chronique d’un échec annoncé avec seulement 3,6% de réussites

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