Il y a un aspect particulièrement déroutant qui découle du rock malgache. Un quelque chose qui donne la furieuse envie de se libérer des chaines invisibles d’un système prude. Car même si leur langue se révèle – pour beaucoup – incomprise, l’expression des récriminations se fait lourde par les musiciens et chanteurs de la Grande île, dont la capitale (Antananarivo) est témoin d’une misère déchirante. Et les différentes sphères marquées par la corruption.
De fait, le rock malgache porte des dénonciations marquantes et profondes, images d’une terre de l’océan Indien qui affronte mille démons. Et qui gardent cependant la majesté d’une nature resplendissante, et la gentillesse d’un peuple bienveillant.
The Dizzy Brains rapportent tout cela. Leur rock énervé et leurs prestations trash promettent de secouer à bien des égards le cadre élégant de N’Joy, dans le nord de l’île.
En ouverture du Joy Festival, annoncé du 28 au 30 avril, le groupe malgache devrait percuter. Et ainsi choquer. Comme cela avait été le cas lors du Kaz’Out Musik Festival. Des énergumènes affirmés qui emportent les foules au travers de shows rebelles, dignes des grands de l’univers rock. C’est cela la scène rock malgache : des pointures qui osent, sans frayeur.
The Prophecy de Murvin Clélie assurera également l’entame de cette deuxième édition. Du seggae et du reggae du sud assurés par la voix rauque de l’homme de Plaine-Magnien. Egalement en scène, Maron’er et leurs textes poignants, portés par une musique aux teintes de soul.
Ce festival concerne également un rendez-vous culinaire avec des mets préparés spécialement pour l’occasion. Dégustations et Live Cooking se dérouleront sous la direction de deux chefs étoilés.
A noter que demain, samedi 29 avril, c’est Davy Sicard (La Réunion) et Wendada (Rodrigues) qui sont annoncés comme artistes internationaux.