Mars, à l’hôtel Labourdonnais, Port-Louis. Le silence s’empare de la pièce alors que résonnent les premières notes de piano. Une courte traversée, un aperçu – poignant tout de même – de l’univers d’un musicien méconnu ici, qui traduit des émotions intenses par une mélodie fragile. Des confidences harmonieuses d’un discret personnage empreint de vulnérabilité.
Face aux stakeholders et membres de la presse, Gavin Poonoosamy, directeur général de Mama Jaz, présente un pianiste sud-coréen dont la venue est rendue possible grâce aux collaborations internationales nourries par le festival mauricien. Il s’agit d’un certain Hanbin Lee. Celui-ci arpentera la scène du Caudan Arts Centre, à Port-Louis, ce mercredi 19 avril.
L’étoile montante de la Corée du Sud proposera une Poetic Solo Piano. Un voyage au coeur d’un monde de poésie, qui comprend, entre autres, « Modern Classical, Eastern Harmonism, Free Jazz, New age, Berklee School of Music nurturing and his motherly Korean Traditions to explode in liberated universal improvisations ».
Cette prestation constitue l’avant dernier Gran Konser tenu dans le cadre du festival organisé durant tout le mois d’avril. Ce dimanche 23 avril, au Creative Park de Beau-Plan, c’est le Samuel Laval Quartet qui se dévoilera, avec Jérémy Augustin, Fabien Gourdin, Samuel Laval, Samuel Salde.
Hanbin Lee au Caudan Arts Centre
Gavin Poonoosamy : « Hanbin Lee ti mari exite pou vini ! »
Ci-dessous un extrait de l’interview du directeur général de Mama Jazz, publié en mars dans Le Mauricien.
- En parlant de tap laport, comment avez-vous fait pour entrer en contact avec Hanbin Lee ?
Nous nous sommes rencontrés en Corée-du-Sud dans le cadre de la Seoul Music Week. Il y jouait avec un groupe appelé Gray by Silver. J’y avais été invité en vue de repérer et programmer. Hanbin Lee ti mari exite pou vini ! La campagne que nous tenons autour de lui permet à l’artiste de Stand-Out soudain, du fait qu’il jouera dans un pays différent. D’autant que la musique traditionnelle ou créative de Corée ne bénéficie pas forcément de la même qualité d’exposition que celle des artistes pop du Mainstream.
Avec la stratégie autour du tourisme à Maurice, depuis les années 70’, le monde a une idée assez paradisiaque de notre territoire. Depuis que nous avons commencé la collaboration avec la Corée, deux formations coréennes se sont présentées lors de Mama Jaz, dont un artiste qui a décroché le Korean Music Award. Avec Momix, nous avons emmené une équipe pour une collaboration Hollande/Corée du Sud pour jouer à Maurice.
Dans l’autre sens, Eric Triton et Hans Nayna ont joué à la Seoul Music Week et y avaient fait une tournée. C’est un échange en fait. Nou gete ki Morisien kapav al laba ankor pou bann proze ki pas par Moris. C’est un travail de fond pour lequel nous voyons les fruits maintenant.