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Hippisme : Un premier cas de dopage pour la HRD qui interpelle

Testé le 21 mars, ce n’est que le 17 avril, soit 27 jours après que le cheval Creation de l’écurie Raj Ramdin soit officiellement déclaré positif Creation a pu entretemps courir le 25 mars, où il fut battu d’une courte tête, et était sur le programme d’une journée devant se disputer durant le week-end

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C’est une première pour la Horse Racing Division (HRD) : un cheval ayant couru est trouvé positif. Elle a, à cet effet, émis un communiqué hier, pour annoncer l’ouverture d’une enquête du Board des commissaires de courses le 21 à 11h sur le fait que le cheval Creation de l’entraînement Raj Ramdin, a été trouvé positif à un produit prohibé, le Clenbutérol. C’est un Hair Sampling, effectué le 21 mars, qui a permis de déceler ce produit prohibé dans l’organisme du cheval, deux jours avant sa course du 23 mars. Autant qu’on le sache, c’est le tout premier cheval en compétition qui est trouvé positif avec la HRD aux commandes des courses à Maurice

Le communiqué, qui est des plus laconiques, interpelle d’emblée les turfistes sur le cas de Creation, qui a donc couru, sous l’effet de ce produit lors de la deuxième journée. Ce coursier a pris la deuxième place à l’arrivée, derrière le grandissime favori de l’épreuve à 2/1, Pop Icon, vainqueur d’une courte tête. Creation, initialement côté à 12/1 à l’ouverture des paris, avait enregistré du jeu puisque sa cote au départ de la course était passée à 10/1.

Résultats d’analyse 27 jours après
Ce qui étonne dans cette affaire, c’est que les résultats de l’analyse n’ont été rendus publics que ce lundi, soit 27 jours après l’échantillonnage. Pourquoi autant de temps ? D’autant que les autorités avaient habitué les turfistes à des résultats plus rapides auparavant, même s’il est vrai que les résultats de certains types d’analyse se font parfois attendre.

Quoiqu’il en soit ce délai prolongé a permis au cheval de courir deux jours après le prélèvement initial du brin de crinière et qu’il a donc couru positif. Pire, il a failli recourir une deuxième fois avant que l’on apprenne qu’il avait testé positif au Clenbuterol mais heureusement, il n’a pu le faire à cause du renvoi de la cinquième journée, samedi et dimanche derniers.

Ce qu’il faut aussi savoir, d’après les recoupements d’informations, c’est que le cheval Creation ne faisait pas partie de la liste des chevaux qui avaient été traités pour la deuxième journée. Une autre recherche de la part de Le Mauricien a permis de trouver que le cheval Creation n’a pas effectué le voyage de Balaclava pour venir participer à la deuxième journée et qu’il se trouvait déjà dans l’enceinte du Champ-de-Mars qui est, depuis cette saison, sous le contrôle exclusif de People’s Turf Plc (PTP).
Stimulant pulmonaire et effets anabolisants

À ce stade, c’est l’entraîneur Raj Ramdin qui a été convoqué pour s’expliquer au cours de l’enquête s’il a traité son cheval au Clenbuterol, Si oui, il devra fournir les raisons pour lesquelles ce cheval a été traité à un produit prohibé, sans en informer les autorités hippiques et, de ce fait, pourquoi il a quand même entré son cheval pour participer à la deuxième journée de courses.

S’il nie toute implication dans l’administration du produit au cheval, PTP devra être appelée pour expliquer comment un cheval qui se trouve sous sa surveillance au Champ-de-Mars a pu se retrouver positif. À ce titre, un représentant de l’organisateur exclusif des courses devra aussi être entendu lors de l’enquête.

Il est aussi intéressant de savoir que le Clenbuterol est au départ un produit destiné à un usage vétérinaire. Il est utilisé pour améliorer la respiration chez les chevaux de course afin qu’ils puissent être plus performants. Ce produit est ainsi utilisé pour stimuler la fonction pulmonaire mais possède aussi des effets anabolisants. Dans le domaine hippique, le Clenbuterol est un produit prohibé et s’en servir constitue un cas de dopage.

Un bon point pour la HRD avec l’introduction cette année du Hair Sampling qui fait d’emblée ses preuves. Ce procédé permet de prendre un échantillon de la crinière d’un coursier pour l’analyser et relever éventuellement des cas suspects ou positifs autrement qu’à travers le sang et l’urine. Les entraîneurs ont été informés de ce type de contrôle inopiné avec interdiction de raser la crinière de leurs chevaux.

 

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