Eco talk à ReStore : De l’espoir pour un avenir plus écologique

Renforcer l’engagement pour un avenir plus durable. Tel est le thème qui a été abordé à ReStore, Vivéa Business Park, Moka, avec des acteurs de l’économie circulaire et des artistes locaux. Ce programme a pour but d’éveiller les consciences sur l’importance de l’économie circulaire et de faire converger les approches théoriques, artistiques et territoriales. À cet égard, une fresque collective, conçue par David Rogers réalisée avec l’aide des habitants de Moka, a été présentée.

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D’entrée de jeu, Anielle Carver, Sustainability Coordinator chez ENL, s’est dit heureuse que cet Eco talk ait pu sensibiliser tout un chacun sur l’urgence climatique et sociétale, et surtout de générer ce sentiment d’une envie commune « de faire bouger les choses ».
À ReStore, ce projet circulaire est représenté à travers un projet qui réunit The Good Shop, Bazart Kreasion avec pour but de créer une plateforme d’échanges avec les entreprises privées mais aussi le ministère de l’Environnement et certains acteurs de l’économie circulaire comme les entreprises sociales, les recycleurs. «Nous voulions marquer le coup en dehors de cette boutique territoriale, marquer l’espace de partage et de collaboration », a laissé entendre Anielle Carver.

Sensibilisation de tout un chacun

Anielle Carver est d’avis que Moka est le lieu par excellence car le développement durable « se contextualise dans un environnement urbain avec cinq axes de développement, soit l’eau, l’énergie, la mobilité, la gestion des déchets et l’économie circulaire ». Des projets phares sous différentes thématiques ont été mis en place.

Anielle Carver et David Rogers lors de l’Eco talk à ReStore, Moka

À ReStore, l’accent est aussi mis sur l’eau, l’énergie, la mobilité, la gestion des déchets et l’économie circulaire. Ainsi pour l’eau, a été évoquée la construction d’un bassin à rétention accueillant les eaux pluviales et les eaux usées traitées qui seront redistribuées à travers un second réseau pour des besoins d’eau non potable (irrigation).

Concernant l’énergie, des smart meters ont été installés pour mieux évaluer la consommation en temps réel à travers une plateforme en ligne. Les trois autres volets sont la mobilité, voire un développement d’infrastructure facilitant la mobilité douce telle que les promenades. Ainsi l’artère principale de la ville d’est en ouest permettra aux usagers et habitants de la ville de se déplacer dans un environnement moins polluant.

« Nous avons quand même parfois besoin de la voiture, et pour cela nous avons développé la version mauricienne de l’application danoise Commute, gratuite et disponible pour tous les Mauriciens, afin de mettre en relation les covoitureurs », a souligné Anielle Carver.

Cette dernière a précisé qu’il est aussi important de sensibiliser tout un chacun à la gestion des déchets. Et, pour changer les habitudes de surconsommation, il faut démarrer par le tri et le recyclage. Finalement, autre point marquant, la régénération du bâtiment comme les Kocottes, d’anciens poulaillers transformés en espace de vie, accueillant des entreprises sociales, entre autres, ainsi que le Moka Corner.

« Si l’économie circulaire est un buzzword, vulgarisé mais pas toujours compris, nous remarquons une vraie volonté politique avec l’élaboration d’un “national roadmap for circular economy”. C’est sans doute le moment de faire le bilan sur l’avancée de ce projet, d’échanger sur nos espoirs et craintes. De noter une introduction de ce concept dans les stratégies d’entreprises et discuter des opportunités que cela représente. Cet Eco talk a permis de créer un espace de partage et de collaboration en facilitant des synergies qui n’auraient pas vu le jour si nous travaillions en solo, ce qui rappelle une fois de plus le principe même de l’économie circulaire », a conclu Anielle Carver.

En ce qui concerne la fresque collective, conçue par David Rogers réalisée avec l’aide des habitants de Moka qui s’engagent pour un avenir plus vert, l’artiste dira « que cela est basé sur le concept d’économie circulaire de ReStore ». L’idée étant de récupérer des objets, de les remettre en état et de les revendre. Des matériaux retransformés peuvent aussi aider des familles se trouvant dans la précarité.

« J’ai été contacté pour représenter visuellement cette idée de renouvellement de ReStore. La fresque représente des éléments naturels, des plantes, des champignons, des pétales, bref la matière première qui est la base du cycle. En haut, un “pattern” de tissage qui fond avec le vacoa, tous les éléments de la nature représentés. On voulait expliquer l’économie circulaire sur une fresque qui reste assez complexe. On a choisi une fresque simple et imagée avec des éléments qui font partie de l’économie circulaire, donc plus parlants », note David Rogers, très fier du résultat final.

Victoria Desvaux, Sustainability and Collaboration Lead, a fait ressortir que l’économie circulaire gagne du terrain auprès des citoyens, des entreprises et du gouvernement depuis ces dernières années, même si, a-t-elle dit, il reste beaucoup à faire. « Discuté de l’économie circulaire, c’est vraiment repenser l’économie, les produits, les services à travers tous les cycles de vie et ainsi faire preuve de créativité et de patience pendant cette transition. »

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