Le Racing ExecutIve Officer et Chief Stipe de Ia Horse Racing Division, Deanthan Moodley, se retrouve aujourd’hui dans une situation intenable pour maintenir la date du 18 mars pour le début de la saison 2023. Sur la base de son argument majeur en réponse à la premIère lettre des entraÎneurs VIncent Allet, Patrick Merven, Preetam Daby et Samraj Mahadia, il se retrouve dans l’étau, donc prisonnier de sa décision initiale, à savoir « consequently, after considering your minority representation and in the best interests of the racing season for 2023, the HRD confirms that the starting date will remain 18 March 2023».
Maintenant qu’ils sont huit, contre sept, à avoir signé la lettre réclamant un report du début de la saison de deux à quatre semaines après le 18 mars, le Racing Executive Officer de la HRD et Chairman of Stewards se retrouve pris à son propre piège car sur la base de son argument central de Minority Rule, il est moralement et légalement contraint de respecter la demande des huit entraîneurs qui ont signé la seconde correspondance transmise lettre après sa réponse à la première.
En tout cas, il est mal placé pour évoquer le Best Interest of Racing alors qu’il était juge et éventuellement partie prenante de la décision initiale de faire débuter la saison en avril lors de la première réunion discutant de cette problématique. Sa petite année d’expérience controversée ne pèse évidemment que peu de poids par rapport aux principaux entraîneurs qui ont de longues années d’expérience au Champ-de-Mars.
Dans cette lettre divisée en quatre parties, dit-il, par souci de structure, il a rejeté unilatéralement les arguments des entraîneurs contestataires, soit
1. En leur disant en substance que leur choix est basé sur une décision commerciale pour un fournisseur de services dont ils doivent en assumer les conséquences d’en obtenir ou pas des avantages. Il explique même avoir contacté le CEO de PTP qui l’a informé que la piste en sable du Champ-de-Mars est ouverte à l’entraînement pour tous, sans dire ce que cela implique en termes financier et logistique.
En gros, Deanthan Moodley, a voulu jouer aux intermédiaires entre PTP et les entraîneurs qui n’y sont pas attachés. Il aurait mieux fait de demander à la COIREC quelles étaient ses intentions concernant le bail et l’entretien de la piste pour la MTCSL afin que ceux qui en sont proches savent à quoi s’en tenir ;
2. Il assume que le problème d’assurance est reglé pour les jockeys montant à Floréal mais ne pipe mot sur l’assurance pour ceux montant à Port-Louis ;
3.Concernant les conditions de piste et sécurité, Deanthan Moodley dit qu’ils sont de la plus haute importance pour la HRD. Il affirme que la HRD a déjà pris en compte ces éléments lors de la décision de lancer la saison le 18 mars 2023 et qu’il faut le prendre sur sa parole que les dates des courses et les programmes probables en témoigneront. Sur la base de sa première saison à Maurice, il y a de quoi en douter d’autant que PTP n’a que peu d’expérience pour l’entretien de la piste, comme constaté de visu par tous en 2022.
4.Deanthan Moodley estime que l’égalité des chances est assurée. Pour lui, les 7 semaines restantes avant le début de la saison et le fait que les jockeys et les pistes soient disponibles pour l’entraînement sont suffisantes pour démarrer la saison.
Il justifie qu’il est possible qu’avec l’usage de certaines installations, en fonction du choix de prestataires de services, puisse donner un avantage à certains par rapport à d’autres. Dans ce contexte, il tente de démontrer que les entraineurs qui ont pour base Petit-Gamin, ne sont pas mieux lotis. « They incur both the negatives and positives which come from being based there. The HRD holds the view that the facilities available at Petit Gamin are not an unfair sporting advantage by rather a comparative advantage to those who wish to incur the negative of holding horses at a premises which is currently under construction ».
Moodley n’a plus le choix
Pas besoin d’être devin pour comprendre pour qui le cœur du Chief Stipe et Racing Executive de la HRD balance. Alors que son argumentation devrait être basée sur sa neutralité. Évidemment, il doit faire plaisir à ses employeurs, la GRA, dont le Bias en faveur de PTP et Michel Lee Shim est de notoriété publique. Mais dans la fonction qui est la sienne, il doit faire preuve de plus d’indépendance et l’un de ses rôles fondamentaux est d’assurer qu’il y ait égalité des chances et que l‘équité prévaut.
Le Racing Executive Officer et Chairman of Stewards devra faire preuve d’une plus grande imagination et être autrement plus convaincant pour répondre à la lettre des huit entraîneurs, Vincent Allet, Patrick Merven, Preetam Daby, Samraj Mahadia, Amar Sewdyal, Shirish Narang, Subiraj Gujadhur et Vicky Ruhee. Sans compter Ricky Maingard, un non-signataire qui est lui aussi favorable pour un début de saison en avril.
La minorité de la première lettre est aujourd’hui majoritaire dans la seconde. Moodley n’a plus le choix, il doit être constant avec lui-même pour garder ce qui lui reste de crédibilité. La MajorIty Rule doit prévaloir !
Ainsi, les entraineurs protestataires s’attendent que la date du début des opérations revienne à ce qui avait été décidé en première instance, c’est-à-dire en avril. C’est cela le « best interest of racing », pour eux ! La deuxième lettre de Deanthan Moodley aux entraineurs est attendue incessamment … à moins qu’il ne soit inspiré par son ex-patron, Wayne Wood !