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Début de la saison le 18 Mars : Après hésitations, la HRD reconnaît avoir reçu la lettre des 8 entraîneurs protestataires

•Une majorité de 8 entraîneurs ont signé leur désaccord quant à la date avancée pour la première journée des courses •Ceux en faveur de cette date ne seraient en fait que 7, donc minoritaires •Des 2 entraîneurs restants, l’un n’est pas favorable au 18 mars, l’autre ne se prononce pas •Avec ce désaveu cinglant d’une décision basée sur une lettre désormais « suspecte », l’Executive Racing Director, Deanthan Moodley, s’est-il disqualifié pour diriger la HRD ?

Le départ prématuré de la saison 2023, date imposée du 18 mars, par la Horse Racing Division, lundi, sur instruction de la GRA, au lieu de début avril ou la mi-avril, comme agréé par la majorité des 17 entraîneurs lors d’une réunion quinze jours auparavant, continue de provoquer des vagues dans le monde hippique.

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C’est sur la base d’une lettre, que seules la Gambling Regulatory Authority (GRA) et la HRD ont eu connaissance, présentée par Vishal Ramanah, un proche de Jean-Michel Lee Shim, qui prétendait que 9 des 17 entraîneurs l’avaient signée pour signifier leur accord que la date avancée du 18 mars avait été fixée. Or ceux qui avaient manifesté leur désaccord à la réunion de lundi pour ce qu’il considérait être une décision unilatérale et abusive de la HRD, qui en outre n’a pas jugé utile de prendre en considération leurs doléances, ont contre-attaqué à travers une lettre d’abord signée par quatre entraîneurs avant que quatre autres ne viennent les soutenir dans une démarche, visant à assurer la protection des chevaux, de la piste et de l’intégrité de la compétition.

Le Mauricien a voulu savoir comment la HRD a réagi à la lettre signée des huit protestataires d’autant que dans une interview parue chez un confrère, Deanthan Moodley défendait bec et ongles la date du 18 mars 2023 comme étant idéal pour le début de la saison. Il a évoqué la possibilité d’une plus grande flexibilité pour modifier le calendrier en cas de force majeure et pour alléger la pression sur la piste le cas échéant.
Amateurisme et incompétence

L’expérience est caractérisée par un amateurisme et une incompétence d’un organisme pour lequel l’État engloutit des deniers publics. C’est l’impression qui s’est dégagée après avoir été en contact avec la Horse Racing Division (HRD), hier. L’instance régulatrice, avec à sa tête Deanthan Moodley, a, dans un premier temps, nié avoir reçu une lettre émanant des entraîneurs protestant contre le début de la saison hippique pour le 18 mars. Finalement, cette instance a été contrainte de concéder avoir bien accusé réception de cette lettre. Cette correspondance confirme que le groupe de protestataires compte huit membres, au lieu de quatre, comme il a été dit dans la première lettre, qui avait été adressée à la HRD, après la réunion de lundi dernier.

Pris en flagrant délit d’embarras pour ne pas dire de soupçon d’amnésie si ce n’est d’un petit mensonge véniel, Deanthan Moodley a voulu expliquer que s’il avait déclaré n’avoir reçu aucune missive, c’est parce que le préposé en charge de réceptionner le courrier adressé à la HRD n’était pas présent, hier. Ainsi, il est choquant qu’en l’absence d’une seule employée, il n’y ait eu personne d’autre pour réceptionner les correspondances importantes au sein de cette institution à un moment si important de l’avant-saison.
Dans la conjoncture, la question qui se pose est: comment le Racing Executive Director de la HRD peut venir déclarer qu’il n’a reçu aucun message électronique à ce sujet alors que l’entraîneur Patrick Merven, contacté hier, a confirmé avoir positivement posté son mail à l’adresse de celui qui est aussi le Chief Stipe.

Il aura fallu l’intervention de l’entraîneur pour que Deanthan Moodley accepte finalement, avoir bien été informé de la nouvelle donne en ce qui concerne le nombre d’entraîneurs qui sont contre le début de la saison pour le 18 mars. Inutile ici de rappeler que le même Moodley avait été économe avec la vérité, lorsqu’il lui a été demandé s’il avait envoyé tous les Exhibits à la partie adverse et dans les temps, lors de la tenue d’un comité d’appel, récemment, dans le cas du jockey Jose de Souza. Il avait répondu par l’affirmative avant de se dédire.

Une autre question mérite aussi une réponse nette et claire de la HRD et de Deanthan Moodley: qui avait un moment donné l’espoir d’être l’exception qui confirme la règle au sein de la HRD et la GRA, tous aux ordres, en tout cas au service d’un système qui se veut favorable à la galaxie des paris de JMLS. Comment se peut-il que l’Executive Racing Director de la HRD ait annoncé qu’il y avait 9 entraîneurs en faveur d’un début avancé de la saison 2023, alors que 8 autres contestent cette date et que 2 autres, Shyam Hurchund et Ricky Maingard – n’ont pas signé. 9+8+2=19 et non 17, le chiffre officiel des entraîneurs enregistrés en ce début de saison.

Le public attend des explications et peut-être aussi…des démissions ! Il doit nécessairement avoir eu maldonne quelque part pour ne pas dire que quelqu’un doit certainement travestir la vérité !

Pour être complet, Ricky Maingard n’a pas signé la lettre des protestataires mais a néanmoins déclaré au téléphone à des collègues entraîneurs qu’il était en faveur d’un début de saison pour la mi-avril. De son côté, Shyam Hurchand ne s’est pas prononcé sur la question.

Finalement, c’est le groupe de ceux qui protestent qui détient la majorité, soit 8 contre 7, ce qui fait que la HRD devrait normalement revenir sur sa position. Mais aux dernières nouvelles, hier soir, la HRD devrait répondre aux entraîneurs protestataires aujourd’hui/
Ce qui fait que le scénario s’apparent à un vrai film à dormir debout qui portrait le doux titre : Pris en flagrant déli…re !

 

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