La décision d’activer une réduction des heures de distribution d’eau potable par la Central Water Authority a été entérinée à l’issue d’une réunion du Water Resources Monitoring Unit du ministère de l’Energie et des services publics, hier. C’est ce qu’a appris Le Mauricien de sources informées hier après-midi.
Le déficit hydrique qu’enregistre le pays en cette période de sècheresse serait pire que celui vécu en 2020, fait-on comprendre officiellement. La situation actuelle de l’eau dans les réservoirs est plus qu’alarmante et que l’on devrait désormais s’attendre au pire, prenant en compte les prévisions des services météorologiques, indiquant que les grosses pluies ne seront pas d’actualité avant la mi-janvier 2023. Ainsi, la décision a été prise d’appliquer avec effet immédiat un nouveau régime de fourniture d’eau de la CWA et de rationnement de la distribution à travers le pays.
Cette mesure sera en vigueur à travers le pays. À la CWA, on explique que les régions bénéficiant d’une fourniture d’eau quotidienne de 18 heures passeront à 10 heures par jour, soit cinq heures dans la matinée et cinq heures dans l’après-midi. L’on n’écarte pas que certains endroits soient fournis d’une seule distribution quotidienne d’une durée de cinq heures.
Ce serrage des robinets est dû à la baisse dramatique du niveau des réservoirs ces derniers jours, soit en dessous de la barre des 35% selon les techniciens de la CWA. Ces derniers font également comprendre qu’avec certains réservoirs se rapprochant des 15% de leur capacité, il sera impossible de continuer à pomper l’eau dans un proche avenir. L’on recommande ainsi aux abonnés d’utiliser l’eau de manière plus judicieuse. Les camions-citernes seraient aussi, si la situation d’extrême sècheresse persiste, dans l’incapacité d’approvisionner les régions affectées en eau.
Avec le niveau des réservoirs enregistrant une baisse de 3% à 5% chaque semaine, l’on craint déjà que le pire est à venir durant le premier trimestre de 2023. Les prévisions météo pour l’heure indiquent que le taux de pluviométrie risque d’être bien moins que la moyenne habituelle. Face à cette situation préoccupante, l’on opte dans la conjoncture d’appliquer des mesures radicales en vue de pouvoir économiser les faibles ressources en eau disponibles.
En tout cas, opération 27 Sek en cours…