Le mois Purattasi est observé cette année comme le 6e mois de l’année, d’après le traditionnel calendrier tamil, soit débutant le 18 septembre pour prendre fin le 17 octobre. Pendant cette période religieuse, tous les Mauriciens de culture tamoule participent à des séances de prières spéciales chaque samedi, de 18h à 6h le lendemain, lesquelles prières sont consacrées à Vishnu, qui a combattu Shanniy, porteur du mal.
Le Purattasi est d’une grande importance pour les Tamouls, car ils entament alors un mois de sacrifice en marge de la fête Govinden, toujours en honneur du protecteur de l’univers. Ainsi, après deux ans de restrictions sanitaires dues au Covid-19, tous les kovils de l’île reprennent leur ardeur spirituelle, et ce, dans des conditions plutôt exceptionnelles.
Au cours de chaque nuit de ces quatre samedis du mois Purattasi, des prières spéciales seront dites, accompagnées de danses koummi et kollatam, exécutées par des danseuses habillées dans des habits traditionnels autour de la grande lampe (kutuvellaku ).
Cette dernière est composée de plusieurs bras, avec des milliers de petites lumières placées au centre du kovil. Pendant toute la nuit, cette lampe est alimentée par de l’huile versée par les fidèles, pendant que ces milliers de petites flammes illuminent la fête.
La présence de différents groupes des chanteurs et de musiciens (Bajanams) ajoute à l’atmosphère spirituelle, de par les musiques et chansons pieuses. À la fin de chaque couplet, on entend alors les fidèles crier « Govinda ! Govinda ! Govinda ! ». Pendant qu’au son des clochettes, le parfum des bâtons d’encens et de la fumée du camphre brulé envahissent l’autel, où se trouve la statue de Lord Vishnu.
Au pied de l’autel sont disposés, sur une feuille de bananier, des fleurs de différentes couleurs, des limons, des noix de coco, ainsi que plusieurs bâtons d’encens, plantés dans une banane, et un petit somboo rempli d’eau, comme offrande à Lord Vishnu (qui porte aussi le nom de Krishna et Govinden). La légende rapporte que c’est seulement pendant le mois du Purattasi que s’affaiblit le porteur du mal.