Le président du Young Labour, Fabrice David, qui a été reconduit à ses fonctions lors du dernier congrès du Parti travailliste (Ptr), a dit sa satisfaction du « mélange judicieux » entre les jeunes et les membres expérimentés du parti.
Sa rencontre avec la presse, hier, s’inscrit, dit-il, « dans un contexte particulier, marqué par les trois R » (Rajeunissement, Rupture et Renouveau, Ndlr). Il était accompagné du vice-président du Young Labour, Mahend Gungapersad, de la vice-présidente de l’aile féminine, Rubina Daureeawoo, du directeur de communication, Raviraj Beechook, ainsi que d’une trentaine de jeunes membres du comité exécutif du Ptr.
Fabrice David a expliqué que « le Young Labour est la seule instance du Ptr habilitée à parler au nom des jeunes ». Situant l’importance des jeunes au sein de l’électorat, il a estimé que lors des prochaines législatives, la tranche de la population comprise entre 18 et 24 ans « représentera 10% de l’électorat », contre 20% pour les 25-35 ans.
« Donc, les jeunes entre 18 et 35 ans représenteront 270 000 électeurs », fait-il comprendre. Chiffres à l’appui, il a démontré que les jeunes ont fait leur entrée dans le bureau politique du Ptr, qui compte désormais 62% de nouveaux venus. Il souligne que les jeunes sont présents en force dans l’exécutif. « Il s’agira désormais d’accélérer le recrutement au sein du Young Labour, qui devrait comprendre quelque 1 200 membres d’ici la fin septembre » , dit-il.
Interrogé par la presse, il s’est appesanti sur l’importance d’avoir des membres expérimentés au sein des instances rouges. « Le Young Labour compte des professionnels expérimentés dans tous les secteurs, que ce soit le sport, l’environnement ou la déréglementation », ajoute-t-il. Il affirme que le droit de vote à 16 ans fait partie des sujets qui intéressent le Young Labour ».
De son côté, Mahend Gungaparsad a annoncé le lancement d’un « pèlerinage politique » à travers l’île, en vue « d’être à l’écoute des jeunes, de manière à tenir compte de leurs aspirations » dans le prochain manifeste du Ptr, pour les prochaines élections générales. « Il est important de travailler davantage en symbiose dans la grande famille travailliste » , déclare-t-il.
« La rupture, le rajeunissement et le renouveau sont en marche », poursuit-il. Pour lui, la rupture, « c’est la fin de la politique de deux poids, deux mesures ». Mais aussi « la fin de la vengeance et de la bassesse en politique, de manière à renforcer le pays afin qu’il puisse faire face aux multiples défis auquel nous sommes confrontés, que ce soit le changement climatique, la crise financière, l’autonomie alimentaire, l’éducation ou encore la révision des valeurs de base de la société, le bien-être et le capital humain ».
Il est également revenu sur la nécessité de revoir le système d’éducation « pour que les jeunes se retrouvent à tous les échelons ». Ajoutant : « Nous travaillons dans cette direction dans la famille mauricienne. »
Rubina Daureeawoo rappelle que les femmes représentent 20% du bureau politique. Abordant l’actualité, elle dira que l’aile féminine a pris position contre la diffusion des vidéos intimes d’Akil Bissessur. Tout en faisant comprendre que l’aile féminine prendra position contre toutes les formes d’injustice faites aux femmes, quels que soient l’opinion politique et le parti de la victime.
Raj Beechook souligne que « les jeunes veulent participer à la reconstruction de l’île Maurice de demain ». S’attaquant à ses adversaires, il ne manquera pas de dénoncer « la ligne communale nauséabonde du MSM, et qui sème la division ».
Tout en préconisant des valeurs comme « l’industrialisation éco-responsable » du pays, l’environnement et l’emploi durable, il affirme que les membres du Young Labour privilégient la transparence, la redevabilité et la méritocratie aux dépens du népotisme et de l’opacité dans les affaires.