Il vous est certainement déjà arrivé de passer derrière un autobus et de commenter la noirceur et l’épaisseur de la fumée provenant de son tuyau d’échappement. Si l’on parle beaucoup de pollution sonore ou de pollution terrestre, il existe un autre type de pollution invisible, ou presque à l’œil nu : celle de l’air. Le ministère de l’Environnement a récemment dévoilé le nouveau site web pouvant jauger la qualité de l’air à Maurice, dans neuf régions de l’île. Une nouvelle qui tombe à point nommé pour la Journée mondiale de la qualité de l’air marquée dans le monde le dimanche 18 septembre.
Selon la carte, qui peut être visionnée en ligne, il n’y aurait pas de signes alarmants, la qualité de l’air de la majorité des régions étant entre « good » et « moderate ». Nous avons ainsi à Maurice neuf Ambient Air Quality Monitoring Stations fixes dédiées au Air Quality Monitoring, soit au suivi de matières particulaires (PM) qui sont sont un indicateur indirect courant de la pollution de l’air et qui affectent plus de personnes que n’importe quel autre polluant. C’est en 2015 que le ministre de l’Environnement, Raj Dayal, a procédé à la mise en opération de deux postes de surveillance de la qualité de l’air à Maurice, à savoir dans la cour de la station de météorologie de Vacoas et au Islamic Cultural Centre à Port-Louis. 
À l’heure où nous mettions sous presse, la carte étant dynamique, la région tombant dans la catégorie moderate était celle de Vacoas, et Quatre-Bornes elle affichait un fair quality of air, tandis qu’étonnement, Port-Louis affichait une bonne qualité de l’air ! Il faut noter que sur l’indicateur, il y a six catégories, allant de « good » à « extremely poor ». Pour le moment, la carte de Maurice ne présente aucune zone « extremely poor ». D’ailleurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Maurice est en 2011 deuxième mondiale sur la liste des pays avec la meilleure qualité de l’air. En 2017, Maurice faisait partie des cinq premiers sur la liste en Afrique, gage de la bonne santé de notre atmosphère. Paradoxalement, en 2016, Beau Bassin/Rose-Hill était classée parmi les 500 villes les plus polluées au monde…
Pour info, dans les lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air, l’organisation présente des orientations sur les seuils et les limites des principaux polluants atmosphériques qui constituent des risques pour la santé. Ces lignes directrices sont applicables dans le monde entier aux environnements extérieurs et intérieurs, et sont fondées sur l’évaluation par des experts des données scientifiques actuelles concernant : les matières particulaires (PM) ; l’ozone (O3) ; le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Ces lignes directrices comprennent également des recommandations de bonnes pratiques qualitatives pour le carbone noir/carbone élémentaire, les particules ultrafines (<=1um) et les particules provenant des tempêtes de sable et de poussière.