Opération Special Striking Team : Présence de cannabinoïdes dans des sachets de 20 grammes

C’est ce qu’indiqueraient les résultats préliminaires des analyses du Forensic Science Laboratory suite à la perquisition de vendredi chez les Moheeputh à Palma

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Le Central CID est déjà en présence des éléments du volet IT Evidence

L’inspecteur Ramlagun attendu en Cour de Bambous aujourd’hui pour un premier Update de l’évolution de cette High Profile Drug Probe

Me Akil Bissessur (40 ans) et sa compagne Doomila Devi Moheeputh, alias Sweety, âgée de 46 ans, devront comparaître de nouveau aujourd’hui devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth, siégeant en Cour de Bambous.

Cette comparution fait suite à leur arrestation dans la nuit de vendredi à samedi par des éléments de la Special Striking Team, opérant sous le contrôle direct du commissaire de police, Anil Kumar Dip, dans une affaire de trafic de drogue.

Les informations circulant en fin de journée d’hier dans les milieux des enquêteurs du Central CID indiquent que les analyses préliminaires effectuées par le Forensic Science Laboratory (FSL) confirment la présence de Synthetic Cannabinoids dans des sachets de 20 grammes récupérés lors de la perquisition dans la nuit de vendredi à samedi sur les suspects après la virée hebdomadaire du vendredi dans l’Ouest. Par ailleurs, les limiers du Central CID seraient déjà en présence d’un rapport axé sur des éléments d’IT Evidence soumis par l’IT Unit de la police.

De sources concordantes, Le Mauricien a appris que les 53 grammes de stupéfiants recouvrés lors de cette descente chez les Moheeputh à Palma étaient répartis en deux sachets de 20 grammes et un troisième de 13 grammes. Les prélèvements sur les vases des toilettes ont été également soumis à des analyses de laboratoires ; sur la base de ces indications, les responsables de la Special Striking Team et de l’enquête soupçonnent que le sac à dos en question aurait contenu une plus importante quantité de stupéfiants en sachets de 20 grammes et destinés à la distribution sur un réseau spécifique.

Cela concerne trois sachets de plastique transparent contenant une certaine quantité de feuilles séchées qui sont du cannabis synthétique. Ces paquets ont été saisis dans le tiroir d’une armoire et dans un meuble (buffet). Les résultats sont aussi positifs pour six sachets de drogue synthétique que la Special Striking Team avait récupérés dans le tuyau de décharge des toilettes chez la compagne de Me Bissessur.

De ce fait, dans les milieux des Police Headquarters aux Line Barracks, l’on faisait comprendre à hier après-midi qu’il n’était pas question d’amender l’inculpation de trafic de stupéfiants en dépit du poids des Exhibits. La police croit fermement, sur la base des filatures menées au cours des précédentes semaines, qu’un important réseau de trafic de stupéfiants dans les Plaines-Wilhems a été démantelé. Se basant sur les éléments versés dans le dossier avec en complément des détails des interrogatoires et confrontations des suspects, elle sera en mesure de « make its case of trafficking » à l’appel du procès formel aux Assises.

En parallèle à ce premier rapport du Forensic Science Laboratory, les membres de la DHQ Special Striking Team ont remis au Central CID tous les éléments informatiques, placés sous séquestre lors de l’opération antidrogue au domicile de Doomila Devi (Sweety) Moheeputh (46 ans), à Palma, où était présent son compagnon l’avocat Akil Bissessur (40 ans). L’équipe du DCP Jangi a reçu des portables, une tablette et les vidéos de la perquisition. Une demande a été faite au Police Main Command & Control Centre d’Ébène pour visionner les images des caméras du Safe City Network dans la région de l’Ouest pour ces dernières semaines, surtout du vendredi à dimanche.

Un membre de la Special Striking Team a aussi consigné un Statement aux Casernes centrales où il a confirmé que les enregistrements vidéo et les photos des Exhibits recueillis à Palma sont authentiques. Les photos concernent surtout les espaces au sein de la maison où les policiers disent avoir découvert et saisi de la drogue, soit dans le tiroir d’une armoire, dans un buffet, dans le tuyau à décharge, et des traces sur le vase des toilettes.
Le fonctionnement de la DHQ Striking Team est tel qu’elle mène les opérations sur le terrain et au final, cette équipe doit remettre tout le dossier au Central CID.

La responsabilité de mener les enquêtes est subséquemment confiée aux limiers du Central CID. Dans le cas de Me Akil Bissessur et de sa compagne Sweety Moheeputh, des membres de l’équipe de l’ASP Ashik Jagai ont dû donner leurs versions aux Casernes centrales sur le déroulement de l’opération et les difficultés rencontrées sur le terrain. D’ailleurs, ils ont fait état d’un refus de coopération de la part de Me Akil Bissessur le vendredi 19 août en dépit d’un mandat de perquisition. Ainsi, les policiers en question seront éventuellement appelés à témoigner à l’appel du procès à être instruit.

Dans ses premières déclarations à la police, Akil Bissessur a nié connaître la présence de cette drogue chez sa compagne et il maintient que les 53 grammes de drogue synthétique valant près de Rs 260 000 auraient été « plantés » au domicile de sa compagne.

Il a nié toutes les accusations portées contre lui en disant qu’il n’est pas un trafiquant et qu’il gagne bien sa vie professionnellement en citant des honoraires de Rs 300 000 par mois.

Sa compagne Sweety Moheeputh affirme qu’elle n’a aucun problème d’argent car elle gère une compagnie de loisirs, notamment de Quad Biking. La police ne l’a pas encore interrogée au sujet de la drogue retrouvée chez elle et les trajets suspects qu’elle effectuait en compagnie d’Akil Bissessur le vendredi soir. L’interrogatoire du couple en est toujours à un stade préliminaire.

En ce qui concerne les soupçons du CCID sur un réseau de drogue à l’œuvre, la police n’a pas encore procédé à quelque interpellation complémentaire. Les enquêteurs du Central CID sont encore dans l’attente des résultats d’analyse de différents outils informatiques et portables saisis à Palma.

Dans la journée d’hier, la police s’est surtout concentrée sur les débats devant se dérouler ce jeudi au tribunal de Bambous suite à une motion présentée par Me Neelkanth Dulloo pour réclamer la liberté conditionnelle de Sweety Moheeputh. Une séance de travail était convenue entre le CCID et le State Law Office alors que les interrogatoires reprendront probablement en fin de semaine, dépendant de la disponibilité des avocats.

De son côté, suite à un engagement pris lundi à la demande de la magistrate, l’inspecteur Ramlagun du CCID devra se présenter en Cour aujourd’hui pour procéder à un Update de l’évolution de cette High Profile Drug Probe avec pour principal suspect un membre du Barreau, certes un virulent critique du pouvoir politique.

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