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Que fait la HRD et la GRA ? Annulation de la double journée des courses du week-end

Huit entraîneurs n’enregistrent pas de partants dans les courses du MTCSL Le CEO de People’s Turf K.K Ubheeram a encore fait du lobbying, hier, au Champ de Mars

En raison du boycott de certaines écuries, la Horse Racing Division de la Gambling Regulatory Authority a été contrainte d’annuler une des deux journées de la MTC Sports and Leisure Limited, prévues pour ce week-end. Et ce n’est pas tout : des huit courses, programmées pour samedi, sept auront lieu faute de partants. Celle réservée aux chevaux dans la fourchette de 0-15 et qui devait être disputée sur 1 400 mètres a été supprimée. Cependant, il existe toujours une possibilité qu’une des courses soit divisée en deux, ce qui ramènerait à huit épreuves.

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Autant dire que la stratégie d’étranglement des MTCSL/MTC entamée par la GRA depuis des années se poursuit plus sournoisement à travers les journées de courses organisées par la HRD et boycottées par des entraîneurs qui sont sous contrôle financier et de chevaux appartenant à plusieurs propriétaires et entraîneurs, servant de faire-valoir.

Les huit entraîneurs qui n’ont pas fait inscrire au programme leurs chevaux sont : Amar Sewdyal, Raj Ramdin, Vishal Ramanah, Shyam Hurchund, Shirish Narang, Simon Jones, Alain Perdrau, Praveen Nagadoo et Vincent Allet.  Depuis samedi soir, il était question que la plupart de ces entraîneurs qui ont sous leurs responsabilités des chevaux de Jean-Michel Lee Shim ou de ses « amis » allaient déclarer forfait pour les 15e et 16e journées, organisées par la MTC Sports and Leisure Limited dans la stratégie d’étranglement financier.

Hier, mardi à l’entraînement, ils ont été plusieurs à être approchés par le lieutenant de Jean-Michel Lee Shim, K.K. Ubheeram, qui a encore une fois fait la tournée des écuries pour un lobbying agressif auprès des entraîneurs.

Certains propriétaires ont voulu s’opposer à cette démarche anti-sportive, mais sans grand succès car les menaces ont été des plus claires : si vous n’obtempérez pas, vous pouvez dire adieu à votre licence ou PML la saison prochaine. Un propriétaire qui a voulu garder l’anonymat a même dit qu’un des officiels de People’s Turf PLC lui a fait comprendre qu’il s’agissait de mettre à genoux la MTCSL afin qu’elle ne puisse plus organiser les courses et que PTP sera le seul organisateur de courses à l’avenir. Cette démarche est également liée à l’inaction du MTC vis-à-vis d’un membre qui a humilié le magnat des paris lors de la journée du Barbé Cup.

À la MTCSL, on ne comprend pas l’attitude de ces entraîneurs et pseudo-propriétaires qui disent aimer les chevaux et les courses et qui préfèrent les garder à l’écurie plutôt que de les faire courir. En février et mars, ils ont été plusieurs à mettre la pression sur la MTCSL pour qu’elle débute la saison et maintenant que celle-ci est lancée, les voilà qui boycottent les journées, organisées par la MTCSL. À la MTCSL, l’on se pose la question : ces entraîneurs sont-ils contrôlés par quelqu’un ? « Je crois qu’il est important de poser cette question pour avoir au moins une réponse. À chaque fois que la MTCSL est organisatrice, elle fait face à un genre de boycott » , se demande-t-on.

Le Mauricien a interrogé deux entraîneurs, à savoir Amar Sewdyal et Raj Ramdin. Le premier a dit qu’il devait entrer quelques chevaux, mais malheureusement le propriétaire de ces chevaux a décidé de partir alors que Raj Ramdin a déclaré qu’il n’a pas de cheval, ce qui est une réponse révélatrice de l’impossibilité de certains de prendre leur propre décision.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires vont bon train, mais celui qui a attiré notre attention est celui-ci : « Pas de week-end de courses mais samedi, il y aura bien un Proper Race Meeting… avec seulement sept entraîneurs qui savent comment porter leur pantalon ». Toujours est-il que la Gambling Regulatory Authority et la Horse Racing Division, qui sont censées assurer le développement hippique, n’ont pas jugé utile jusqu’ici d’intervenir auprès des licenciés car qu’on le veuille ou non, leur action cause préjudice au sport et à l’industrie hippiques. Ce silence de la part des autorités interpelle et laisse perplexe la communauté des turfistes…

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