La vision du gouvernement est d’atteindre 40% d’énergies renouvelables dans son mix de production d’électricité d’ici 2030. Malgré différentes initiatives pour augmenter la production d’énergie à travers des moyens propres, Maurice arrive difficilement à grimper la barre.
Les statistiques sur l’environnement de 2021 indiquent qu’uniquement 12,3% de l’énergie (169 ktep) ont été produites de sources renouvelables émanant de l’hydroélectricité, de l’énergie éolienne, du biogaz, de l’énergie photovoltaïque, de la bagasse et du charbon de bois. Ce taux indique une baisse de 5% des sources renouvelables locales alors que 87,7% (1, 199 ktep) viennent des produits pétroliers et du charbon.
Le rapport mentionne que les sources d’énergie provenant de la bagasse ont diminué de 5,2%, passant de 147 ktep en 2020 à 139 ktep en 2021, celles provenant de l’énergie hydraulique ont diminué de 8%, passant de 10,0 ktep à 9,2 ktep, celles provenant des gaz de décharge ont diminué de 23,8%, passant de 2,1 ktep à 1,6 ktep. Par contre, la part des énergies photovoltaïques a augmenté de 4%, passant de 12,5 à 13,0 ktep, alors que celle des énergies éoliennes a diminué de 18,8%, passant de 1,6 à 1,3 ktep. Quant au bois de combustion, il a diminué de 4,5%, passant de 4,4 ktep à 4,2 ktep.
La part des énergies renouvelables dans la production électrique n’a pas ainsi grimpé de 2020 à 2021. L’approvisionnement en énergie à partir de combustibles fossiles importés a augmenté de 3,6%, passant de 1 157 à 1 199 ktep. La production d’énergie à partir de produits pétroliers a diminué de 0,7%, passant de 747 ktep en 2020 à 742 ktep en 2021. Le charbon a augmenté de 11,5%, passant de 410 ktep à 457 ktep. En 2021, le charbon (55,7%) était le principal combustible utilisé pour produire de l’électricité, suivi du fioul (27,6%) et de la bagasse (16,5%).
Quant à la production d’électricité, le total produit a augmenté de 3,8%, passant de 2 882 Giga wattheures (Gwh) en 2020 à 2 992 Gwh en 2021. La production d’électricité en 2021 a été assurée à 41,9% par le charbon, à 36,5% par le diesel et le fioul, et à 21,5% par des sources renouvelables. La production d’électricité à partir du charbon a augmenté de 10,3%, passant de 1 138 Gwh en 2020 à 1 255 Gwh en 2021, celle à partir du diesel et du fioul combinés a augmenté de 3,5%, passant de 1 056 Gwh en 2020 à 1 094 Gwh en 2021.
La production d’électricité à partir de sources renouvelables a diminué de 6,7%, passant de 688 Gwh à 642 Gwh. Les gaz provenant de décharges ont diminué de 23,4%, passant de 25 Gwh à 19 Gwh, l’énergie hydraulique a diminué de 7,7%, passant de 116 Gwh à 107 Gwh, et l’énergie photovoltaïque a augmenté de 3,8%, passant de 146 Gwh à 151 Gwh. L’électricité produite à partir de la bagasse a diminué de 8,8%, passant de 384 Gwh à 350 Gwh, et l’énergie éolienne a diminué de 14,9%, passant de 18 Gwh à 15 Gwh.
La surface forestière totale recule de cinq hectares
Le total de la superficie forestière a diminué de 5 hectares, passant de 47 011 hectares en 2020 à 47 006 hectares en 2021. Quelque 22 006 hectares (46,8%) de la superficie forestière totale en 2021 appartenaient à l’État et les 25 000 hectares restants (53,2%) appartenaient à des particuliers. Sur les 22 006 hectares de forêt publique, 11 774 hectares (53,5%) étaient des zones plantées, tandis que le parc national des gorges de la Rivière-Noire et les réserves naturelles représentaient respectivement 6 574 (29,9%) et 799 (3,6%) hectares.
La production de canne à sucre, elle, a augmenté de 1,9%, passant de 2 620 874 tonnes en 2020 à 2 669 667 tonnes en 2021. La superficie récoltée de canne à sucre a diminué, passant de 43 711 hectares en 2020 à 41 897 hectares en 2021. La superficie des plantations de thé en 2021 était de 685 hectares, comme en 2020.
La production de feuilles de thé vert est passée de 5 105 tonnes en 2020 à 5 034 tonnes en 2021, soit une baisse de 1,4%. Par ailleurs, la quantité totale de déchets solides enfouis à Mare-Chicose a diminué de 1,6%, passant de 509 094 tonnes en 2020 à 501 167 tonnes en 2021.