Hépatite C : PILS prône l’accès aux soins et les politiques de réduction des risques

Dans le cadre de la journée mondiale contre l’Hépatite C, observée ce 28 juillet, PILS (Prévention Information et Lutte contre le SIDA) demande de revoir la Dangerous Drugs Act, notamment la section « paraphernalia » pour permettre d’agrandir l’offre de réduction des risques.

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À Maurice, l’hépatite C est un enjeu majeur de santé publique, qui touche des milliers de personnes. Les progrès dans la prise en charge de l’hépatite C sont considérables depuis l’arrivée d’un nouveau traitement en 2019.

PILS est ainsi d’avis que des mesures concrètes doivent être entreprises afin d’éliminer l’hépatite C, dont :

• Augmenter la quantité de matériel distribué afin que les personnes qui s’injectent
des drogues évitent ainsi une réinfection ou de transmettre le virus
• Revoir l’accessibilité aux programmes de réduction des risques, surtout les horaires
et les informations requises pour accéder au programme
• Renforcer la sensibilisation auprès des personnes qui s’injectent des drogues
et des populations à risque

À savoir que cette maladie « silencieuse », qui peut entraîner de graves complications hépatiques et s’attaque au foie, peut aujourd’hui être traitée et guérie avec des médicaments efficaces et bien tolérés.

La première infection peut passer inaperçue : elle est souvent asymptomatique. Avec le temps, elle peut entraîner des maladies graves, comme le cancer du foie. Le diagnostic précoce et le traitement peuvent ainsi contribuer à réduire ce risque.

C’est l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), que l’État mauricien s’est engagé à atteindre. Pour PILS, malgré les efforts déployés, le chemin vers la fin de l’hépatite C reste encore long. Néanmoins, l’association est d’avis que des mesures ont été prises pour rendre accessible le dépistage et le traitement de l’hépatite C.

Pour répondre à cet objectif de santé publique, PILS indique qu’il faut non seulement améliorer l’offre et l’accès aux soins des populations affectées par l’hépatite C mais aussi revoir nos politiques en matière de réduction des risques.

Les populations clés plus exposées à l’hépatite C

Moins visible et moins connue, l’épidémie de l’hépatite C gagne du terrain. À Maurice en 2020, 3 386 personnes ont été diagnostiquées positives à l’hépatite C3. Selon le ministre de la Santé, 4 403 patientes ayant l’hépatite C ont été enregistrées dans la base de données du ministère et de 2019 à juillet 2022, 1 077 patientes ont terminé leur traitement.

Comme le montre la dernière étude de surveillance biologique et comportementale menée par le ministère de la Santé et du Bien-être auprès des personnes qui s’injectent des drogues, en 2020 :

• La prévalence de l’hépatite C était de 89,2 % chez les personnes qui s’injectent des
drogues.
• Chez les hommes qui s’injectent des drogues, le taux de prévalence était de 89 %
contre 88 % chez les femmes.
• Chez les moins de 25 ans, un taux de prévalence de 86,8 % a été enregistré contre
89,7 % chez les plus de 25 ans.
• Entre 2009 et 2013, la prévalence de l’hépatite C est restée élevée (supérieure à 95 %)
chez les personnes qui s’injectent des drogues.

Le rapport révèle qu’il y avait de nombreux cas anciens d’hépatite C parmi les personnes
s’injectant activement des drogues.

De plus, l’évolution des antiviraux permet d’espérer une élimination de l’hépatite C d’ici 2030.

 

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