Forfait pour les Jeux du Commonwealth : Le rôle du HPC questionné après la blessure de Noa Bibi

Aucune échographie n’aurait été effectuée pendant sept jours à Côte d’Or avant les soins, souligne Vivian Gungaram,
alors que le sprinteur avait contracté une blessure aux ischio-jambiers !

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La mauvaise nouvelle est tombée jeudi après que l’association mauricienne d’athlétisme a payé pour ces tests dans une clinique

Le 10e meilleur performeur mondial du 200m (19”89), Noa Bibi, ne participera pas à ses premiers Jeux du Commonwealth, cette semaine à Birmingham. Une blessure aux ischio-jambiers contraint de faire une croix sur la compétition, alors qu’il devait prendre l’avion vendredi ! Une énorme déception pour le sprinteur et son entourage. Vivian Gungaram, secrétaire de l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA), est, lui, très remonté après avoir appris qu’aucune échographie n’aurait été effectuée au High Performance Centre de Côte d’Or où Noa Bibi était pourtant en soin depuis sept jours après avoir ressenti une douleur à la cuisse. Ce qui s’est passé devrait faire réfléchir le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et son ministre des Sports, Stephan Toussaint, sur le fonctionnement de ce centre, notamment au niveau des soins para-médicaux !

Depuis son retour de France où il avait fait sensation au 200m, Noa Bibi avait pris la direction du HPC pour des soins depuis le 14 juillet. Une demande avait d’ailleurs été faite en ce sens par l’AMA auprès des instances concernées pour que le sprinteur puisse avoir accès aux facilités du complexe de Côte d’Or, y compris aux soins dispensés au HPC.

Sauf que ce n’est qu’au septième jour de traitement que l’AMA a appris qu’aucune échographie n’aurait été effectuée pour définir la gravité de la douleur ressentie à la cuisse par Noa Bibi. « J’estime, en tant que professionnel, qu’une échographie aurait dû être effectuée avant même que ne débutent les soins. Malheureusement, Noa et son entraîneur Georges Vieillesse, m’ont confirmé hier (jeudi) que tel n’aurait pas été le cas. À l’AMA, nous sommes tous choqués. C’est le b.a-ba même dans la façon de procéder dans une telle situation », fait-il ressortir.

Contrat signé, saison terminée

C’est à la signature du contrat avec le manager français accrédité World Athletics, nommément Riaz Ouled que Vivian Gungaram a été informé de cette nouvelle très importante. Un contrat d’une durée d’une année avec un équipementier de renommé mondiale, assortie d’une somme conséquente, allié à une bourse à Georges Vieillesse pour le permettre d’accompagner son protégé sur certaines compétitions d’envergure.

« Noa et Georges n’étaient même pas au courant de la gravité de la blessure. C’est en demandant à Noa d’apporter le résultat de son échographie à Birmingham pour un suivi qu’il m’a informé que rien n’aurait été fait en ce sens. Georges l’a confirmé. J’ai été stupéfait », déclare-t-il.

Vivian Gungaram dit avoir tout de suite pris contact avec un physiothérapeute pour des examens dans une clinique des hautes Plaines-Wilhems. « Nous avons malheureusement appris que c’était une une blessure aux ischio- jambiers et qu’il fallait un repos complet de six semaines, accompagné de soins », fait-il remarquer avant de préciser: « Ce qui me révolte, c’est qu’un centre de haute performance n’aurait pas pris des dispositions pourtant si élémentaire dans pareil cas. Si le nécessaire avait été fait depuis le 14 juillet, nous aurions eu suffisamment le temps de le préparer psychologiquement à cette non-participation aux Jeux du Commonwealth. Or là, il apprend la mauvaise nouvelle à la veille de son départ ! C’est qui est très dur à accepter pour un athlète de haut niveau, d’où ma colère à l’égard du HPC. »

Hormis les Jeux du Commonwealth, Noa Bibi ratera aussi la Diamond League du 10 août à Monaco. Cela fait que sa saison est terminée. « Il ne restait que ces deux compétitions avant que ne prenne fin la saison 2021/22. À l’AMA nous avons toujours oeuvré dans l’intérêt de nos athlètes. Leur santé demeure notre priorité. C’est ce que nous avons fait en prenant Noa en charge. Allez savoir si la blessure ne serait pas aggravée à Birmingham si des tests n’avaient pas été effectués avant son départ », déclare-t-il. Le ministère de Sports a été informé de la situation, jeudi, par le biais du responsable de communication, Fabien Hector.

La façon dont la blessure de Noa Bibi a été géré remet en cause les services qui sont offerts par un centre pourtant qualifié de “haute performance.” Gageons que le ministère des Sports, plus particulièrement le ministre Toussaint, prendra des mesures en conséquence, afin que ce genre de problème ne se répète plus et qui plus est, susceptible de mettre en danger la carrière d’un sportif de haut niveau.

 

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