Albion Shopping Mall : “Si tout va comme prévu, la première phase sera ouverte ce décembre”, affirme le promoteur

 Un supermarché et 40 enseignes pour le premier centre commercial du village

À l’entrée d’Albion (en sortant de Canot), un chantier d’une certaine envergure avec son bâtiment inachevé interpelle. Il s’agit de l’Albion Shopping Mall, le plus gros projet commercial du village.

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Vanessen Singaraveloo

À l’arrêt depuis plusieurs mois, les travaux reprendront, assure son promoteur, Vanessen Singaraveloo. Il n’en saurait être autrement, assure-t-il. Albion connaît un certain développement foncier et un centre commercial y a toute sa place. Avec son supermarché, ses 40 enseignes, son food court et son parking de 243 places, l’Albion Shopping Mall, d’une superficie d’environ 14 000 mètres carrés, devait cependant accueillir ses premiers visiteurs en avril dernier. Vanessen Singaraveloo, figure incontournable d’Albion (il est le propriétaire du populaire Supermarché Dodo), explique ici les circonstances qui ont stoppé le chantier.

La construction du premier centre commercial d’Albion a été interrompue depuis longtemps. Pourquoi cela ? 

Initialement, la construction d’Albion Shopping Mall devait démarrer le 9 avril 2020 et j’espérais alors que son ouverture se ferait en avril de cette année. Entretemps, nous sommes entrés en confinement. Du coup, après la longue période d’arrêt économique, l’investisseur qui devait entrer en partenariat avec moi, s’est rétracté. Le rôle et le partenariat des actionnaires – d’où le fonds d’investissement – sont primordiaux dans l’avancement d’un projet. À ce moment-là, le bâtiment n’était pas encore sorti de terre. J’ai dû reprendre le projet au point de départ et trouver un autre investisseur. Il faut concéder qu’avec un projet commercial qui représente une injection d’environ Rs 500 M, je n’allais pas trouver un autre partenaire financier du jour au lendemain. Ajouté à ce scénario, le coût des matériaux de construction avait alors également augmenté. Le deuxième confinement est arrivé. Et la précédente situation s’est répétée. Encore une fois, je me suis retrouvé avec des investisseurs étrangers qui se sont rétractés. Au moment où ils devaient à leur tour intervenir, ils ont fait marche arrière. Pour cause, leur business chez eux souffrait déjà de l’impact du Covid-19.

La situation s’est donc compliquée, d’autant qu’ici, j’avais pris les devants et démarré la construction du centre commercial, c’est-à-dire la partie que je devais financer, avec la participation des consultants qui sont concernés et du constructeur, la compagnie Gamma Construction. J’avais déjà entrevu un plan B : un emprunt bancaire. Toutefois, l’approbation d’un emprunt d’envergure prend quelques mois et ce n’est qu’en mars de cette année que la banque l’a agréé. Pendant ce temps, j’ai trouvé un autre partenaire, un étranger. Nous signons les contrats aujourd’hui (ndlr: mercredi dernier). Si tout ce passe comme prévu, la première phase du centre commercial sera ouverte en décembre prochain. Au final, ce projet, unique dans sa catégorie, n’était à l’arrêt qu’à partir de janvier dernier.

Quels ont été vos arguments pour attirer un troisième investisseur dans un contexte économique où le taux d’inflation est à deux chiffres?

D’abord, la rentabilité et la viabilité incontestables de ce projet : ce sont là, d’ailleurs, les premiers critères qui pèsent dans la balance pour un investisseur. Albion connaît un développement foncier important entraînant dans son sillage une évolution démographique. Ensuite, la location des espaces d’Albion Shopping Centre est déjà bouclée. Nous sommes même overbooked.  Et, enfin,  la nature de ce projet a convaincu. Le concept est unique à Maurice. Le centre commercial n’est, certes, pas aussi grand que celui de Bagatelle, par exemple, mais il dispose d’une superficie qui correspond à la région et aux besoins des résidents.

Qui sont vos partenaires, ces investisseurs étrangers ?

Nous concluons un accord par la signature du contrat. Le plus important reste l’investissement financier. Une fois cette étape passée, je vous dirai qui sont-ils.

Et quid des Mauriciens, n’y avait-il pas d’intérêt pour un tel projet ?  

Je peux vous assurer que j’ai ratissé large à Maurice…

À combien s’élève la perte encourue à l’arrêt des travaux en janvier dernier ?

15% du coût d’investissement, en prenant aussi en considération les coûts additionnels après l’augmentation massive des prix des matériaux de construction.

Les travaux étaient arrivés à quel stade ?

Nous étions arrivés à 50% du projet. Je vais relancer les travaux avec les mêmes consultants dont je suis pleinement satisfait. Tous les équipements et autres matériels neufs destinés au supermarché du centre commercial ont déjà été importés et se trouvent toujours dans des containers.

Vous disiez plus tôt que le futur Albion Shopping Mall sera unique en son genre. Dans quelle mesure ?

Dejà par son design – il a été conçu par le cabinet de l’architecte Didier Dove – et le placement des enseignes. Contrairement à tous les centres commerciaux, celles d’Albion seront disposées de manière à ce que les visiteurs les voient toutes aussitôt qu’ils entrent à l’intérieur.

Concernant l’emploi, quelles sont les perspectives d’embauche pour la région ? 

Il est certain que l’arrivée de 40 enseignes va générer de l’emploi. Quant au supermarché, son personnel passera de 50 à 125 membres.

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