Le Central CID passe à la loupe la note du 2 juillet de l’ex-Chief Technical Officer (CTO) de Mauritius Telecom, Girish Guddoy, sur la visite de l’équipe indienne à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet le vendredi 15 avril. À ce stade, c’est l’unique document officiel en possession de la police sur ce qui s’est passé à Bel-Ombre alors que des informations circulant ces derniers jours font état d’un rapport antérieur qu’aurait préparé l’ex-CTO à ce sujet.
Les enquêteurs, ayant également pris connaissance de ce fait, se sont rendus à la Telecom Tower durant la semaine, à la recherche de ce rapport. Mais les hauts cadres leur ont fait comprendre que c’est le Board que pourra entretenir (ou pas) toute demande de documents officiels de MT. À moins d’un ordre de la Cour. Entre-temps, la police a aussi fait comprendre qu’elle pourrait se rendre à Baie-du-Jacotet pour une inspection.
Étant donné que des données très sensibles se trouvent sur place, les enquêteurs se feront accompagner par des techniciens de MT. Ils devront faire leur demande auprès de cet organisme à l’avance. Cet exercice, semblable à une reconstitution, permettra à l’équipe du DCP Jangi d’établir une chronologie des faits de la visite de la Third Party à Baie-du-Jacotet. D’ailleurs, le CCID a déjà demandé l’assistance des éléments du Scene of Crime Office et au moins un officier du département informatique de la police.
Outre l’ancien CEO de MT, Sherry Singh et l’ex-CTO Girish Guddoy, le CCID n’écarte pas la possibilité de convoquer le manager de MT, Senjit Ragobeer, et son technicien Gawtum Mantadin. Ces derniers étaient avec l’ex-CTO et les trois Indiens qui étaient à la Landing Station en avril. Étant donné qu’ils devront expliquer leur parcours lors de cette visite, la police veut comprendre le lieu pour établir certains éléments.
Leur version devrait corroborer les images des caméras de surveillance se trouvant sur place. Pour le bon déroulement de cette enquête, le CCID devrait aussi enregistrer un Statement à titre de témoin auprès des éléments de l’équipe de la Special Mobile Force de service ce vendredi 15 avril.
Dans certains milieux, on avance que ces officiers auraient reçu l’ordre de ne pas noter l’identité des visiteurs avec un responsable de MT qui avait lancé Top Secret. Aux Casernes centrales, on avance que ce n’est pas le commissaire de police qui donne le feu vert pour l’accès à la Landing Station de Baie-du-Jacotet, mais MT. « C’est pareil comme à la Banque de Maurice où une équipe de la SMF assure la surveillance. Ce n’est pas la police qui décide qui a accès à la banque ou pas, mais la direction. C’est la même chose à Baie-du-Jacotet », explique-t-on du côté du Central CID.