À surveiller la bombe à retardement de l’affidavit du CTO avec la séquence des opérations du vendredi 15 avril à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet
Ambiance Mouszonn au sein de Lakwizinn du PMO avec les premiers coups de patte distribués avant le conseil des ministres du jour
Huit PQs au PMQT de mardi adressées au PM et axées sur les séquelles des révélations de Sherry Singh
Avec le Central CID préférant Tone Down la tension autour de l’interrogatoire Under Warning de l’ex-Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom, Sherry Singh, l’attention est braquée sur le Chief Technical Officer démissionnaire, Girish Guddoy; en particulier, la bombe à retardement de son affidavit. Avec cette démission, mardi, Lakwizinn du PMO reste suspendue à la teneur d’un affidavit portant sur la séquence des opérations à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet le vendredi 15 avril. Le suspense autour de ces révélations fait que du côté de l’Hôtel du Gouvernement les premiers signes d’énervement peuvent difficilement être dissimulés. En parallèle, d’aucuns affirment qu’une ambiance Mouzonn commence déjà à se faire sentir dans les couloirs du Treasury Building avec les premiers coups de patte administrés à au moins deux VVIPs en prélude aux délibérations du conseil des ministres du jour.
Selon toute probabilité, la MT Third Party Access Saga devrait être évoquée lors du Cabinet Meeting du jour. En effet, sur les 18 interpellations inscrites au Prime Minister’s Question Time (PMQT) de mardi prochain, huit, déposées au nom des parlementaires du parti Travailliste, traitent des répercussions des révélations de Sherry Singh. Sauf qu’au rythme d’un maximum de trois PQs répondues, mardi, pour cette tranche des travaux de l’Assemblée nationale, le Leader of the House et Premier ministre, Pravind Jugnauth, a souscrit à une assurance tous risques pour au moins les travaux parlementaires.
Avec la première PQ, au nom du Backbencher de la majorité Dhunnoo, adressée au Premier ministre axée sur les dépenses encourues pour les soins médicaux de l’ancien chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, en Inde l’année dernière, il existe une forte possibilité qu’aucune des interpellations subséquentes ne soit appelée par le Speaker, Sooroojdev Phokeer. De ce fait, les Boolell, Assirvaden, Ramful, Juman, Mahomed et Bodha pourraient rester sur leur faim sur ce dossier relevant de la « haute trahison » avec le Sniffing du trafic internet transitant par Maurice.
Néanmoins, les Top Chefs de Lakwizinn du PMO restent pleinement conscients qu’à n’importe quel moment les détails de la chronologie des événements des 14 et 15 avril dernier avec la venue de cette mission venue de l’Inde et leur présence à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet imposée de force par nul autre que le Premier ministre, peuvent relancer la polémique dans le domaine public. Depuis mardi après-midi, des sources bien informées prêtent l’intention à l’ancien Chief Technical Officer de MT, Girish Guddoy, de jurer un affidavit en bonne et due forme avec des éléments du Damning Report, dont les premiers éléments circulant déjà.
Pendant toute la journée d’hier, des spéculations allaient crescendo au sujet de cet affidavit avec en fin de journée, ceux prétendant être dans les secrets des dieux donnant comme une certitude que ce document est déjà en forme légale et juré. Mais à hier soir, il était difficile d’obtenir confirmation de sources indépendantes dans la mesure où pour des raisons de sécurité personnelle, Girish Guddoy a préféré prendre le minimum de risques.
Dans une tentative de contrer les éventuels débordements de la prochaine sortie publique de Girish Guddoy, Lakwizinn se préoccupe de la version de deux autres cadres de Mauritius Telecom, ayant fait partie de ceux qui avaient accompagné les techniciens indiens, menés par Misie Moustas. Le Manager Senjit Rogbeer et le Senior Officer Networks, Mantadin Gawtum sont appelés à consolider leurs versions en guise de parade à celle du Joker perdu et détenant la clé de l’énigme de Baie-du-Jacotet.
Dans la conjoncture, la question est de savoir quelle est la marge de manœuvre à la portée de ces deux cadres de prendre des libertés pour se distancer des détails fournis par Girish Guddoy en dépit des garanties offertes. Des conseils légaux multiplient les consultations pour élaborer une stratégie de Political Damage Control at this late hour.
Outre l’aspect technique de cette Saga, les répercussions sur le plan politique inquiètent car les Top Chefs savent pertinemment bien que toute défection dans les rangs de la majorité pourrait se traduire en effets de boule de neige. Il y a encore cette remarque anodine du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, à l’effet que « Pravind Jugnauth has kept in the dark the whole Cabinet of Ministers on this issue of national security ».
Le Premier ministre n’a même pas osé répondre à cette interpellation supplémentaire de Xavier-Liuc Duval car la réponse évidente aurait été interprétée à l’effet que les ministres sont traités différemment des membres de Lakwizinn déjà au parfum. En fin de semaine, au moins deux VVIPs ont essuyé de sévères réprimandes parce qu’ils sont jugés comme étant vulnérables au chant de sirène de l’opposition.
Du côté de la Telecom Tower, assiégée depuis mercredi 10 h 30 par des limiers du Central CID en marge de cette enquête Kadna avec l’interrogatoire Under Warning de Sherry Singh, l’entrée en action de la nouvelle équipe de direction suscite des interrogations. Par voie de résolution au lieu d’un vote lors d’une assemblée des actionnaires, Me Maxime Sauzier, Senior Counsel, a été nommé Chairman avec les nouveaux directeurs alignés, Neermal Saddul, Alain Ah-Sue, Kritananda Reddy et Anandsing Acharuz, en remplacement des démissionnaires, Nayen Kumar Ballah, Dhiren Dabee, Dev Manraj, K. Conhye et R. Bheekhoo.
En attendant la convocation de la première réunion du nouveau Board , on laisse entendre qu’une Forensic Inquiry peut être instituée en interne au sein de ce corps parapublic pour des clarifications et dégager un plan d’action pour atténuer les répercussions de Third-Party Access Saga au réseau SAFE sur la réputation commerciale de MT et aussi parmi ses partenaires du consortium international.
En dépit de ce semblant d’accalmie, avec les principaux protagonistes tentant d’assurer leurs arrières, tout indique que Telecom Tower est dans l’œil du cyclone Guddoy avec l’intensité de la queue encore à être déterminée…
Coromandel – Le PM : « Les directeurs démissionnaires de MT ne sont pas à blamer »
Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a déclaré que les membres du conseil d’administration , représentant le gouvernement au sein de Mauritius Telecom (MT) ont été appelés à Step Down en vue de constituer un nouveau board. Il justifie cette démarche par la nomination d’un nouveau Chief Executive Officer (CEO) en la personne de Pritam Reesaul.
« Ils n’ont pas été révoqués. Ils ne sont pas à blâmer non plus », précise-t-il. Répondant aux questions des journalistes à Coromandel à l’issue de la cérémonie du coup d’envoi de la construction de 12 000 maisons, le chef du gouvernement ajoute qu’il ne peut répondre à la place du Chief Technical Officer pour dire pourquoi il a soumis sa lettre de démission.
Le Premier ministre a rejeté la demande pour sa démission formulée par l’opposition, ajoutant qu’il continuera à travailler pour le pays. Abordant la controverse des correspondances officielles, il fait comprendre qu’une enquête policière est en cours et qu’il ne peut répondre aux compte-gouttes. Il devait souligner qu’au départ il avait décidé de ne pas révéler certaines informations mais qu’il a dû se raviser.
À cet effet, le Premier ministre a repris la même argumentation développée en répondant aux interpellations lors de la Private Notice Question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, à l’Assemblée nationale, mardi.
Répondant à une question de la presse à l’effet que le CTO a dit dans sa lettre de démission que c’est pour paix d’esprit qu’il démissionne, le chef du gouvernement devait souligner que « ce qui m’a frappé est ce qu’il a utilisé les mêmes mots que l’ex-CE0. Li ena bann values. Nous allons voir où étaient ces values », a-t-il dit. Il a eu un « zot pe dir » pour répondre aux allégations de pressions exercées sur l’ex-CTO pour signer la note du 2 juillet. Il dit préférer attendre les conclusions de l’enquête de la police.
Pravind Jugnauth a esquivé la question portant sur la politique de petits copains et de petites copines au sein de Mauritius Telecom. « Je laisse au nouveau board de MT de s’occuper des allégations qui circulent », dit-il .
Au sujet des commentaires de Joanna Bérenger sur sa page Facebook, il dira que « c’est tellement infect de sa part de venir attaquer la religion. Ce n’est pas une attaque envers une religion en particulier mais elle attaque la religion de toutes les communautés. C’est vraiment incroyable. Le minimum qu’elle aurait dû faire c’est de présenter des excuses. »