Lakwizinn du Prime Minister’s Office, qui avait cru élaborer une stratégie à toute épreuve pour contrer les accusations de haute trahison, proférées à l’encontre du Premier ministre, Pravind Jugnauth, a essuyé un coup très dur. Alors qu’à la mi-journée en réponse à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et au Prime Minister’s Question Time, le principal concerné brandissait la carte du Chief Technical Officer de Mauritius Telecom, Girish Guddoy, pour nier tout éventuel Sniffing du réseau internet transitant par Maurice, ce même Top Gun de la Telecom Tower devait soumettre sa démission à peine les micros de l’Assemblée nationale Off pour le Lunch. La perte de ce joker dans ce jeu de cartes a eu pour principale répercussion que la pression politique sur le Premier ministre ne fait que s’accentuer avec des velléités de mobilisation devant l’Hôtel du Gouvernement dans la matinée d’aujourd’hui.
Sans aucun doute, comme l’annonçait Le Mauricien dans son édition d’hier matin, la PNQ et le Chief Technical Officer de MT détenaient le potentiel de faire sauter le Kadna imposé dans ce Third–Party Access au réseau d’internet. Cela s’est réalisé à peine une demi-journée après, les Top Chefs de Lakwizinn devant annuler leurs rendez-vous et revoir leur agenda du jour pour faire face aux nouvelles donnes sur l’échiquier politique.
Dans l’immédiat, l’élément, qui demande à être évalué, porte sur le contrôle du débit des révélations que pourrait faire le Chief Technical Officer au sujet des tractations et pressions, dont il a été le témoin de première main, pour ne pas dire victime. D’ailleurs, lors des échanges sur la PNQ, Xavier-Luc Duval a affirmé sans passer par quatre chemins pour dire que ce Top Gun de MT a été forcé de signer Under Duress la note du 2 juillet dernier rejetant la thèse du Sniffing pour plaire aux princes du jour.
Des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes indiquent qu’il y aurait eu au moins quatre versions de ce document, préparées et Vetted par un conseil légal avec la toque de Top Chef et que lors d’une des réunions à l’Hôtel du Gouvernement, en particulier dans les officines du Treasury Building, un haut fonctionnaire, occupant un poste constitutionnel et garant du Law and Order, avait assisté à cet exercice d’Arm Twisting et de Bullying pour obtenir une signature au bas d’un document de complaisance.
Si Girish Guddoy se décide à déballer tout son sac, une opération de Zamalak Grene à l’Hôtel du Gouvernement se révélerait inévitable. Mais dans l’immédiat, la teneur de la lettre de démission du Chief Technical Officer au CEO par intérim, Michel Legland, est présentée comme étant Pregnant with Meaning and Undertones. Et ce, à qui veut comprendre.
« I am making a choice today to stand by my values and do the right thing. The right thing for me, for my conscience and for the country. I could not carry on like this », écrit le témoin clé de ce qui s’est passé de manière parfaitement illégale le vendredi 15 avril dernier à Baie-du-Jacotet dans sa lettre de démission soumise hier après-midi. La confirmation de cette démission aura pris Lakwizinn nettement à défaut et croyant avoir pu cadenassé le système.
D’autres ministres du gouvernement, qui étaient montés au créneau, pour assurer la défense du Premier ministre, s’interrogent depuis hier dans leurs cercles intimes respectifs pour se demander dans quelle galère politique et de mensonges ils se sont fourrés. Pour le moment, ils doivent Put a Brave Face en public.
Girish Guddoy, qui compte plus d’une vingtaine d’années au sein de MT, affirme ne pas pouvoir tolérer une situation qui va à l’encontre de ses valeurs et principes. Sa lettre soumise à la compagnie est des plus révélatrices dans la conjoncture, étant celui qui détient toute la vérité sur cette affaire de Third–Party Access sur le réseau internet de MT avec l’intrusion indienne dans la Restricted Zone de Baie-du-Jacotet le 15 avril dernier. L’on peut aussi constater que le langage de la lettre de démission d’hier contraste avec celui de la note du 2 juillet dernier adressée au président du conseil d’administration de MT, Nayen Koomar Ballah.
Le CTO démissionnaire est celui qui a assisté le jeudi 14 avril à la réunion tenue dans le Boardroom de la Telecom Tower, soit lorsque son patron Sherry Singh recevait le Lead Technician indien au sujet des dessous de la visite qui allait suivre le lendemain a de Baie-du-Jacotet. Au sein de Lakwizinn du PMO, l’on se serait rendu compte que le Brief du 2 juillet n’était pas aussi étoffé et convaincant face aux arguments à venir de Sherry Singh.
Mais visiblement le Chief Technical Officer de LMT ne pouvait faire machine arrière au sujet de son Debriefing des faits communiqués à Sherry Singh que ce soit verbalement ou par écrit. Il demeure le Star Witness des manœuvres de l’équipe Misie Moustas sur le site et la vérité en ce qui concerne les possibles interventions sur les câbles et l’aspect technique de Data Capture. Comme le signalait lundi Le Mauricien la confrontation de cette Cooked Version et la réalité allait être des plus explosives.
Girish Guddoy, qui n’a pas voulu prendre des risques d’être malmené, dit être triste de devoir quitter Mauritius Telecom dans le contexte, affirmant avoir eu le privilège d’y avoir travaillé depuis l’âge de 23 ans. Il affirme être reconnaissant envers MT pour les diverses opportunités et responsabilités « to serve, drive the technical transformation agenda directly or indirectly contributing towards a greater societal good ». Il a tenu à remercier dans la foulée ses collègues et son équipe. Il parle d’une décision difficile mais qu’il devait faire le choix au vu de la situation actuelle.
Les prochaines révélations, réponses lors d’une éventuelle convocation aux Casernes centrales pour interrogatoire Under Warning, seront suivies avec une attention redoublée.
Affaire à suivre…
—
Réactions Ramgoolam : « Pa kapav les enn dimoun vann nou pei »
« Ce qui s’est passé aujourd’hui est la preuve comme je l’ai dit ki li bizin dis manti pou kouver enn premye manti. Et ce mardi au parlement Pravind Jugnauth s’est exposé et a choisi de mentir dans ses réponses.
« Li pe rely lor enn bout papye ki li pe dir enn rapor . E se enn bout papie ki nou pe aprann ki CTO de MT finn kontrin de signer mais finalement malgré la pression il a pris la décision de démissionner.
« Je salue son courage car c’est le sens du patriotisme. Se seki nou bizin zordi bann vre patriot. Nou pa kapav les enn dimounn vann nou pei.
« Par ailleurs, aujourd’hui également, nous savons qu’il y a un vrai rapport que Pravind Jugnauth a caché dans un tiroir. Mais, il n’aura d’autre choix que de rendre des comptes au peuple et partir. Car non seulement li pe trayir le pei me li pe ras liberte bann Morisien, sirtou bann zenes. Le pe detrir repitasyon Maurice ek sa Betchwagate-la aura des conséquences très graves pour le pays sur le plan international également.
« Toute cette affaire est un énorme scandale et j’y reviendrai plus longuement lors d’une conférence de presse en fin de semaine. «
—
XLD : « Confirmation d’un énorme scandale »
Chers amis,
« À la suite de ma PNQ sur les allégations de « sniffing » ce matin, où j’ai fait mention de la lettre soumise par le Chief Technical Officer (CTO) de Mauritius Telecom, M. Girish Guddoy, j’apprends à l’instant sa démission de la compagnie.
« Avec la démission du CTO, à qui on a voulu faire rédiger de fausses lettres et de faux rapports, nous avons désormais la confirmation d’un scandale énorme, dont on n’arrive plus à mesurer l’ampleur.
Les répercussions sont multiples et graves affectant : la vie privée des Mauriciens, l’économie, l’image même de Maurice au niveau régional et international. Sans compter les relations diplomatiques. Déjà, la haute commissaire de l’Afrique du Sud à Maurice, Son Excellence Hlamalani Manzini, a publiquement exprimé son inquiétude hier.
Nous ne pouvons imaginer la gravité réelle de cette affaire tant les dégâts causeront un tort irréparable à notre pays.
Xavier-Luc Duval
Leader de l’Opposition et du PMSD