Allégations de sniffing – ReA : « Temps de développer une sécurité intérieure souveraine »

Rezistans ek Alternativ (ReA) est catégorique : il faut développer une sécurité intérieure souveraine. Dans le sillage des allégations de sniffing, le parti écosocialiste tire la sonnette d’alarme et urge les autorités ainsi que le Premier ministre à assumer leurs responsabilités dans l’intérêt de la population mauricienne.

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Lors de la conférence de presse du parti, hier à Moka, Kugan Parapen et Ashok Subron ont vertement dénoncé l’attitude du PM face à de telles allégations et demandent que le système de la protection des données soit revu et que l’océan Indien soit décrété zone démilitarisée.

«Si les allégations extrêmement graves formulées par l’ancien blue-eyed boy du clan Jugnauth sont véridiques, il est clair qu’on a un PM qui a agi dans l’illégalité et qui a outrepassé ses prérogatives en tant que telles », dit Kugan Parapen. Pour les membres de ReA «il est clair et net que Pravind Jugnauth a induit la population en erreur » et la crédibilité du PM qui a changé de versions en 48 hest à revoir. Le peuple ne lui pardonnera pas cela.

Ashok Subron a lui abordé les implications de telles allégations sur Maurice en tant qu’État indépendant. « Pravind Jugnauth a lui-même évoqué la question de sécurité nationale. Est-ce que c’est normal qu’un ancien haut placé des services de renseignement de l’Inde, impliqué dans plusieurs manœuvres politiques intérieures du Sri Lanka, puisse devenir le Security Advisor du Premier ministre ? », s’est-il demandé. Il a aussi évoqué les caméras de surveillance Huawei installées dans les quatre coins de l’île. « Est-ce que c’est normal que dans un pays indépendant, des compagnies privées aient accès à de telles informations ? ».

Ashok Subron a déclaré qu’il est temps «de développer une sécurité intérieure souveraine », affi rme-t-il. Il soulève aussi la question de la protection citoyenne dans l’ère digitale, rappelant le lever de boucliers l’an dernier avec le consultation paper de l’ICTA qui parlait du fi ltrage, du contrôle des informations des réseaux Internet. Et regrette l’absence du Data Protection Commissionner. Il a, par ailleurs, parlé de « la nécessité de Maurice de maintenir une stricte neutralité et un non-alignement dans le contexte de la guerre économique et dans les mouvements et agissements des jeux politiques dans la région. ReA a aussi demandé que l’accord signé entre l’Inde et Maurice sur Agaléga soit rendu public.

 

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