Les élus des villages de Gros-Cailoux, Lallmatie et Brisée-Verdière confirmés
La Cour suprême a tranché sur cinq pétitions électorales logées à la suite des élections villageoises du 22 novembre 2020 et les a toutes rejetées. Les juges Prameetra Goordyal-Chittoo et Carol Green-Jokhoo ont statué sur toutes les contestations des résultats des élections pour le compte des villages de Brisée-Verdière, Lallmatie et Gros-Cailloux.
Le pétitionnaire Doorshan Kumar Bisnauthsing était en lice dans le village de Brisée-Verdière sous la bannière du Groupement l’Avenir pour le progrès et développement du village avec le symbole cadenas. Il avait été classé dixième avec quatre voix de moins que Faïzal Ali Kurmaully, soit 832 contre 836 voix.
Doorshan Kumar Bisnauthsing réclamait un Recount des bulletins des Rejected Reserved Ballots et un recomptage partiel de tous les bulletins de vote. Le candidat du village de Brisée-Verdière avait avancé qu’il n’était pas d’accord avec le total des bulletins de vote rejetés, que la marge était faible car il n’avait pas été élu par quatre voix et que le Returning Officer en poste lui avait refusé un recomptage en raison de l’heure tardive.
Les juges, à la lumière des dépositions dans cette affaire, ont conclu que le pétitionnaire n’a pas été en mesure d’établir ses griefs. Elles ont souligné que le principal intéressé avait déclaré qu’il était satisfait du processus de comptage et que ses témoins n’ont pas soutenu sa version. « Nous ne trouvons rien dans l’exercice de contrôle qui aurait pu avoir un impact sur les résultats de cette élection », ont-elles conclu dans le cadre de cette pétition.
À Gros-Cailloux, le pétitionnaire Ranjith Sooknundun, candidat de Nou Vilaz Avan Tou, est sorti dixième à l’issue des résultats. Il y avait un écart de quatre voix entre lui et celui qui s’est fait élire en se classant à la neuvième place. Les juges Goordyal-Chittoo et Green-Jokhoo ont statué que les preuves du pétitionnaire ne sont pas fiables et des plus contradictoires, avec des incohérences apparentes dans son témoignage. Elles ont ainsi rejeté la pétition.
Il y avait aussi la pétition de Neemah Poodun Gujadhur à Gros-Cailloux. Cette dernière a été classée onzième avec seulement cinq voix d’écart de la neuvième place. Le représentant légal du commissaire électoral Irfan Rahman a, dans ce cas, mis en avant le fait que la pétitionnaire n’était pas crédible étant donné les incohérences matérielles dans son témoignage en Cour. Les deux juges ont conclu que Neemah Poodun Gujadhur n’a pas prouvé qu’un recomptage partiel ou un examen des bulletins de vote rejetés est Warranted , et ils ont rejeté la pétition.
La Cour suprême a rejeté aussi les pétitions électorales de Bhoosun Kumar Soukhee et Mira Maudhoo, qui contestaient les résultats du village de Lallmatie. Ils étaient les candidats du Mouvement solidarité villageois avec une fourchette comme symbole. Les pétitionnaires avaient basé leurs plaintes sur le fait qu’ils avaient les mêmes patronymes que ceux des candidats de Lallmatie Revival Party, soit de Visham Maudhoo, classé troisième, et de Deshraj Soukhee qui est sorti septième parmi les neuf élus du village de Lallmatie.
Les contestataires du Mouvement solidarité villageois avaient, entre autres, soutenu qu’à de nombreuses reprises seul le nom de famille a été prononcé lors du dépouillement des votes sans préciser les prénoms. Il était allégué que les officiels ont enregistré à tort et par négligence le vote des Visham Maudhoo et de Deshraj Soukhee sans vérifier à qui appartenait le vote et que le Returning Officer du village de Lallmatie avait refusé un recomptage bien qu’il y ait des fautes, des erreurs et de la confusion. Bhoosun Kumar Soukhee et Mira Maudhoo réclamaient un “recount” partiel de tous les bulletins de vote qui les concernent et aussi des deux élus classés troisième et septième. Les juges n’ont pas trouvé leurs arguments crédibles et ont rejeté leurs pétitions.