Faute de subsides : Des boutiquiers font de la résistance aux dépens des consommateurs

La SOA confirme que produits de consommation courante, dont des grains secs, disparaîtront des étagères dans le commerce au détail

Face à la hausse du prix des grains secs, des boutiquiers de l’ile ont pris la décision de ne plus mettre en vente ces produits avec les consommateurs en faisant les frais. Deux raisons sont évoquées par les boutiquiers : le prix d’approvisionnement est jugé trop cher et s’ils appliquent les nouveaux prix de vente la situation risque de s’aggraver pour les consommateurs.

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« J’ai décidé donc de cesser de vendre des grains secs. Si j’applique les nouveaux prix je me demande comment vont réagir mes clients. Je songe aussi dans un avenir proche de ne plus vendre du riz basmati », déclare un boutiquier du Nord.

Interrogé, hier, à propos de la réaction de certains boutiquiers, le vice-président de la Shop Owners Association, Sachin Dussoye, qui remplace le président Santosh Ramnauth, décédé il y a quelques semaines, affirme que des boutiquiers appliquent cette décision car ils ne disposent pas de fonds nécessaires pour s’approvisionner en ces produits de consommation courante.

«  La situation est explosive dans les boutiques en ce moment. Certains consommateurs n’hésitent pas engager des discussions et des protestations acerbes avec les boutiquiers, qui ne sont que le dernier maillon de la chaîne de distribution », ajoute le vice-président de la SOA.

« Moi-même en tant que boutiquier je trouve certains produits trop chers pour les consommateurs. Je donne un simple exemple. Quatre sachets d’huile se vendaient à R 212 sont passés à Rs 432. Un sachet d’huile comestible qui se vendait à Rs 53 est maintenant à Rs 109. La bouteille que consomme le petit peuple a augmente par Rs 25. Le lait en poudre est de Rs 206 à R 277 », a-t-il fait ressortir.

« Quant au grains secs, je constate une pénurie de gros poids  en ce moment. Les sachets de grains secs ont augmenté par plus de Rs 10 »,ajoute-t-il. Ainis, des consommateurs ont approché des boutiquiers pour qu’ils puissent faire usage des karne rasyon d’antan. « Des consommateurs nous ont approchés pour un montant de crédits de Rs 2000 à Rs 5000. Bien que nous voulons aider les consommateurs, nous n’avons pas les moyens financiers pour accorder des telles facilités de crédit à la clientèle », affirme le vice-président de la SOA. Il devait aussi affirmer que les boutiquiers ne veulent pas se lancer dans cette voie car leurs profits ont également diminué.

« Je me demande ce qui va se passer dans quelques jours avec l’arrivée des nouvelles cargaisons de produits alimentaires. Les prix devront encore être majorés pour les raisons que l’on sait », met en garde le vice-président de la SOA.

« Pas plus tard que ce mercredi, les fournisseurs m’ont informé que les boissons gazeuses de deux litres vont augmenter par Rs 5. Malgré les critiques émises a l’égard des boutiquiers en ce cette période, ces derniers doivent continuer à opérer tout en essayant de ramener à de meilleurs sentiments les consommateurs. Je dois faire remarquer que les boutiquiers ont un contact direct avec les consommateurs et de ce fait ils peuvent s’exprimer. Ils ne peuvent pas cependant s’exprimer lorsqu’ils se rendre dans les grandes surfaces. Là-bas, c’est à prendre ou à laisser », fait-il ressortir.

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