Perte du pouvoir d’achat : Une compensation salariale en anticipation réclamée

Face à la récente hausse des prix des commodités, suivant la fin de la subvention sur les produits de base, la Confederation of Independent Trade Unions (CITU) réclame la tenue urgente de nouvelles tripartites pour une compensation salariale anticipée.

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Dans une déclaration mercredi, Deepak Benydin, porte-parole de la CITU, a déclaré que « les salariés sont en train de terriblement souffrir de cette hausse des prix, avant même que l’allocation de Rs 1 000 soit créditée sur leurs comptes bancaires pour ceux touchant moins de Rs 50 000 par mois ».

S’il se dit d’avis qu’il y avait un Feel Good Factor dans le pays après l’annonce par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, d’une allocation de Rs 1 000 pour les travailleurs touchant jusqu’à Rs 50 000 et de Rs 1 000 à Rs 2 000 pour les aînés, « le ministre n’avait cependant pas dit qu’il enlevait les subsides sur les commodités de base ».

« Et pourtant, durant les consultations prébudgétaires, le ministre des Finances avait clairement fait ressortir qu’il accorderait une attention particulière aux économiquement faibles. Ce n’est pas cela qu’on voit actuellement », fait remarquer le syndicaliste, qui est d’ailleurs aussi président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FBOU).

« La CITU est devenue la formation syndicale la plus représentative du pays », rappelle-t-il, avant d’annoncer qu’elle tiendra très prochainement une assemblée générale spéciale « pour prendre la décision de descendre dans la rue si le ministre des Finances ne revient pas à de meilleurs sentiments ». La CITU lancera aussi un appel aux autres formations syndicales pour la création d’un front commun contre la hausse des commodités de base.

« En tant que syndicaliste de carrière, j’ai toujours défendu l’Etat providence, qui a de tout temps favorisé les subsides sur les produits alimentaires de base. Enlever ces subsides équivaut à une atteinte à l’Etat providence », poursuit le syndicaliste, qui estime que cette décision gouvernementale aura été perçue « comme un véritable coup de massue sur la tête de la population, car cela a également un effet boule de neige sur plusieurs produits consommés par le petit peuple, comme les dholl puri, vendues Rs 20 la paire dans certains endroits, en raison de la hausse du prix du litre d’huile comestible, qui passe de Rs 55 à Rs 110 ».

Il poursuit : « ceux du bas de l’échelle ainsi que la classe moyenne n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Et en sus de cela, avec l’allocation de Rs 1 000 que le gouvernement propose d’accorder aux salariés, on voit mal comment ils pourront faire face à la situation. » Le syndicaliste se demande aussi « où est passé le projet d’accorder des Vouchers en faveur de ceux du bas de l’échelle ».

Pour lui, « il est urgent que le gouvernement rétablisse la situation au niveau social, car la souffrance bat son plein dans les familles défavorisées ». Selon des membres de la confédération, « la situation n’est pas rose sur le terrain ». « C’est pourquoi la CITU les invite à se mobiliser pour faire entendre leur voix », conclut Deepak Benydin.

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