Lors d’une Job Fair : Mahen Seeruttun évoque un « skill gap » dans 12 domaines

Jeunes terminant leur cycle secondaire, étudiants, diplômés, demandeurs d’emploi ainsi que leurs parents ont pu découvrir la large palette de débouchés professionnels disponibles dans le secteur financier lors d’une Job and Education Fair, tenue ce samedi à Ébène.

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Organisé par Mauritius Finance en collaboration avec le ministère des Services financiers, l’événement a eu lieu à l’Atal Bihari Vajpayee Tower et a accueilli une vingtaine d’employeurs du secteur, dont Vistra Mauritius, Axis Fiduciary Ltd, IQ-EQ Global Business Ltd, Sanne Mauritius, Intercontinental Trust Ltd, APEX Fund Services Ltd, Ocorian, Trident Trust Ltd, TrustQore (Mauritius) Ltd, Rogers Capital, DTOS Ltd, BTG Management Services (Mauritius) Ltd, BCP Bank (Mauritius) Ltd et Matco Ltd Sovereign Trust Ltd.

Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers, qui procédait au lancement de la Mauritius Finance Job and Education Fair, a déclaré que depuis la sortie de Maurice de la liste du GAFI et de la liste de l’UE, il a constaté un « boost » dans les services financiers.
« C’est également le bon moment pour Maurice de tirer parti de cette nouvelle image que la juridiction s’est forgée sur le plan international en termes de respect du régime fiscal et du régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Aujourd’hui, le secteur des services financiers contribue à hauteur de 13 à 14% au PIB », a déclaré Mahen Seeruttun. Se référant au Blueprint sur le secteur de McKinsey (2018), le ministre souligne : « It is a 10-year roadmap to grow the sector by two-fold by 2030. That is 28 % by 2030. »

Par ailleurs, afin de s’assurer que le secteur est suffisamment armé pour répondre à cet objectif de croissance, le ministère des Services financiers a mené une enquête en avril dernier pour évaluer le manque de compétences dans le secteur et pour comprendre les besoins du marché. L’enquête a été menée auprès de 285 organisations (banques, sociétés de gestion, compagnies d’assurances et autres titulaires de licences de la FSC), et a mis en évidence certaines informations clés en termes de besoins du secteur. « A skill gap in 12 areas were identified, the Top 3 are Trust and Foundation, AML CFT and Compliance, Fund Administration and Fund Accounting. The Survey also highlighted an immediate need for a minimum of 500 young people in the sector and up to 1 000 pax in the longer term », explique Mahen Seeruttun.

Afin de répondre à ce besoin immédiat dans le secteur et d’encourager l’emploi au niveau local, le ministère des Services financiers a travaillé en collaboration avec le ministère du Travail pour contacter les personnes inscrites au chômage. En outre, les jeunes sortant de l’école et de l’université ont également été ciblés, car le secteur a besoin de jeunes diplômés sans expérience, qui peuvent être formés sur le tas. En outre, cette Job Fair a été organisée en collaboration avec Mauritius Finance pour justement inviter les jeunes, et même les personnes expérimentées, à rejoindre le secteur. Il convient de souligner que cet exercice est également conforme aux recommandations du Plan d’action pour retenir et développer le capital humain.

Notons que lors de cette Job Fair, les visiteurs ont eu la possibilité d’obtenir un entretien sur place, car plus de 20 entreprises étaient présentes. En outre, ils ont pu s’inscrire à des programmes de perfectionnement, qui augmenteront leurs chances d’être employés. Des institutions de formation, telles que le Financial Services Institute Ltd et la FSC, proposent des cours courts et ciblés de perfectionnement dans les 12 domaines mis en évidence par l’enquête. Par ailleurs, il existe d’autres domaines « niches » dans lesquelles les compétences ne sont pas disponibles localement.

Le secteur des services financiers emploie 20 000 professionnels à l’heure actuelle. Selon les estimations de Mauritius Finance, 2 000 autres emplois seront à pourvoir d’ici 2023 dans cette industrie, qui se démarque des autres par son niveau élevé de rémunération et par la rapidité avec laquelle ses professionnels gravissent les échelons au sein de leurs entreprises.

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